Après des organisations de la société civile, c’était le tour des partis politiques de l’opposition et les non affiliés de sortir dans les rues de Niamey pour dénoncer les travers de la gestion actuelle du pouvoir par le président Issoufou Mahamadou. Corruption, pillage des caisses de l’Etat, mauvaise gouvernance et installation des bases militaires étrangères au Niger, tels sont entre autres maux dénoncés par les manifestants.
Aux côtés des hommes, des femmes étaient massivement sorties balaies en main pour « balayer le régime et ses saletés », estime une manifestante. « Seule la lutte active paie face à ces gangs qui gouvernement en vous méprisant, en insultant au quotidien votre intelligence et votre amour propre de Nigériens », déclare l’opposition.
Durcissement de ton
Pour les organisateurs le président Issoufou Mahamadou a plongé le Niger dans une situation chaotique. « Nulle part dans l’histoire de notre pays, une gouvernance n’a été autant médiocre que sous le magistère de Mahamadou Issoufou », déclare Amadou Ali Djibo dit Max, porte-parole du Front pour la restauration de la démocratie et la défense de la République (FDDR). « Le régime Issoufou continue à détourner les ressources nationales de leur objet, menant le Niger au bout d’une cessation de paiement », ajoute-t-il.
Au plan social, l’opposition relève que « le chaos est total. Les élèves et étudiants sont dans l’errance, les services de santé sont désertés faute de médicaments et de matériels techniques appropriés ». A toute cette situation, le FDDR dénonce « les affaires sulfureuses du régime telles que l’affaire Africard qui risque de déposséder le pays d’une partie de sa souveraineté nationale et l’affaire de 200 milliards de FCFA ». Cette affaire, selon l’opposition « établie désormais la collusion du régime avec la mafia internationale ».
Le FDDR soutient que l’échec de la gouvernance actuelle du Niger a eu pour conséquences entre autres, le blocage des institutions de la République. A cet effet, l’opposition demande le départ du président Issoufou Mahamadou. « Issoufou Mahamadou, le moment est venu de dire au-revoir au peuple du Niger. Partez ! Partez courageusement et dignement pendant qu’il est encore temps, car si vous ne dites pas au-revoir au peuple du Niger, lui vous dira Adieu », déclare Max.
Distraction
Pour les partis proches du président de la République, qui comptent aussi organiser une manifestation en guise de réplique à l’opposition, cette exigence du FDDR est « sans objet et à la limité insensée ». Selon la majorité au pouvoir, le président de la République a été élu avec plus de 92 % des suffrages à l’élection présidentielle de mars 2016 pour un mandat de cinq ans. « L’opposition doit encore patienter pour 2021, année prévue pour les prochaines élections présidentielles pour voir le président de la République, Issoufou Mahamadou quitter le pouvoir comme le stipule la Constitution ».
En somme, toute autre demande dans le sens formulé par l’opposition « n’est que de la politique politicienne visant à distraire le régime et à dérouter le peuple ».... suite de l'article sur Autre presse