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Terrorisme au Sahel : à quoi servent les forces étrangères ?
Publié le mercredi 8 mars 2017   |  La Tribune


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© AFP par Byline
Visite du Président Mahamdou Issoufou à l`armée française à Diffa, l`est du Niger.
Samedi 21 Février 2015. Niger. Le Président Mahamdou Issoufou à l`armée française à Diffa, l`est du Niger pour aider les troupes du Niger, le Nigeria, le Tchad, le Cameroun et le Bénin dans la lutte régionale contre Boko Haram.


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La recrudescence ces derniers jours des attaques terroristes dans la zone transfrontalière entre le Mali, le Niger et le Burkina, fait de nouveau amplifier la polémique sur la présence des bases militaires occidentales au Sahel. Alors que les groupes terroristes semblent avoir repris du poil de la bête, l’efficacité des réponses militaires reste encore à prouver surtout avec la facilité avec laquelle ces groupes continuent d’opérer dans la zone. Pendant ce temps, la mise en place de la force mixte régionale se fait toujours attendre et le renforcement des forces étrangères passe de plus en plus mal au sein de l’opinion.

Le Niger a été encore victime, ce lundi 6 mars, d'une nouvelle attaque terroriste ayant fait plusieurs morts dans les rangs de ses forces de défense à Wanzerbé près de la frontière malienne. L'attaque survient quelques semaines après celle ayant tué 16 soldats dans la même zone et surtout au lendemain d'une sanglante attaque quelques centaines de kilomètres plus loin au Mali qui s'est soldée par la mort de 11 soldats dimanche dernier. Quelques jours plutôt, c'est une localité burkinabé qui a été la cible d'assaillants non identifiés. Ces attaques, les énièmes du genre dans cette zone transfrontalière qui témoignent de la recrudescence des menaces sécuritaires, surviennent alors que plusieurs forces étrangères notamment françaises, ont dernièrement renforcé leur position dans la zone.

Des attaques à répétition

Comme une réponse à la décision prise le 6 février dernier à Bamako par les chefs d'Etat des 5 pays membres du Sahel réunis au sein du G5, les groupes terroristes qui pullulent dans la zone ne cessent de multiplier les attaques ces derniers jours. C'est particulièrement dans la zone transfrontalière entre le Mali, le Niger et le Burkina, que ces attaques sont devenues quasi régulières depuis quelques semaines avec leurs lots de morts et de blessés, surtout parmi les militaires, en plus des dommages induits sur l'activité socio économique des habitants de ces régions.

Le début de ce mois de mars a été particulièrement agité avec des attaques par des assaillants lourdement armés qui ont tour à tour visés plusieurs localités de ces trois pays avec comme cibles de premier choix, les positions des forces de défense et de sécurité à travers des opérations bien préparées. Au Niger, où en octobre une attaque dans le camp de réfugiés de Tezalit qui abrite des réfugiés maliens a fait déjà 22 morts dans les rangs de la garde nationale, une autre attaque a visé le 22 février dernier une patrouille mobile de l'armée à Tilwa, faisant 16 morts parmi les soldats. Au Mali, le pays qui passe pour le sanctuaire des groupes jihadistes, une énième attaque terroriste a fait, dimanche dernier, 11 morts dans les rangs de l'armée. Quelques jours auparavant, ce sont des localités voisines au Burkina qui ont également été visé par les attaques de l'un des derniers nés des groupes de la mouvance salafiste de la zone, celui de Malam Dicko qui veut faire du pays sa base arrière.

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