NOUAKCHOTT -- La feuille de route du G5 Sahel (Mauritanie, Burkina Faso, Mali, Tchad et Niger) a été au centre d'une rencontre mardi à Nouakchott entre le bloc régional et Hiroute Guebre Sélassié, représentante adjointe du secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (UNOWAS).
"Cette feuille de route a été examinée, au vu de la stratégie intégrée des Nations Unies au Sahel", a déclaré Najim El Hadj Mohamed, secrétaire permanent du G5 Sahel. Il a relevé que le G5 Sahel est "une organisation jeune qui a beaucoup d'ambitions, dont les pays sont particulièrement marqués par la pauvreté, la faiblesse de l'indice de développement et la recrudescence d'actes terroristes".
Exprimant l'espoir de créer prochainement avec l'ONU "une plateforme pour mobiliser les fonds nécessaires pour atteindre les objectifs" du bloc régional, M. Mohamed a précisé que les besoins du groupe pour mettre en œuvre sa stratégie globale de défense et de développement s'élevaient à 10 milliards d'euros.
Pour sa part, Mme Guebre Sélassié a souligné que la naissance du G5 Sahel constituait "une opportunité pour les Nations Unies à partir du moment où ces pays ont été identifiés comme cadre d'action de notre organisation".
"Nous avons discuté de choses concrètes, palpables pour mieux avancer vers nos objectifs communs, à savoir la sécurité, la bonne gouvernance et la résilience", a-t-elle ajouté.
Elle a rappelé que l'UNOWAS "a déjà mis en place une plateforme de sécurité pour mieux échanger les renseignements afin de lutter efficacement contre le trafic de drogue, le trafic transfrontalier ainsi qu'une cellule de lutte contre la radicalisation".
"Les pays du G5 Sahel ont mis de côté leur méfiance pour coopérer dans des domaines aussi sensibles que la sécurité, ce qui constitue en soi un atout important pour les Nations Unies", a-t-elle conclu.