Au Niger, le gouvernement a lancé d’importantes campagnes de vaccination du bétail, gratuites. L’élevage est crucial pour l’économie du pays. C’est la deuxième activité qui emploie le plus de monde après l’agriculture et elle représente 11 % du produit intérieur brut national. Mais le Niger se bat encore contre des maladies qui freinent l’exportation de ses animaux.
À Niamey 5, dans la périphérie de la capitale, plusieurs centaines de bœufs et de petits ruminants attendent sous le soleil que Moussa Hamidou, technicien d’élevage, s’occupe d’eux, armé d’un curieux pistolet. « C’est un pistolet pour vacciner. Voilà l’aiguille... le vaccin est contenu dedans. Le Périvac. Le feutre, c’est pour marquer les bêtes. Chaque fois qu’on vaccine un bovin, on le coche, pour ne pas le vacciner une deuxième fois. »
Ce jour-là, Moussa vaccine contre la fièvre des petits ruminants et la péripneumonie contagieuse bovine. Ali Boukari est venu avec ses cinquante vaches. Des épidémies, son troupeau en a connu beaucoup. « Parfois, mes bêtes souffrent de maladies surtout la fièvre aphteuse et la dermatose. Et quand il y a une épidémie, c’est un carnage. Quand la vaccination était payante, on ne pouvait pas toujours se la permettre, mais maintenant que c’est gratuit, tout le monde vient. »... suite de l'article sur RFI