Le procès de présumés combattants de Boko Haram s'est ouvert dans la plus grande discrétion à Niamey depuis le 2 mars dernier, sous très haute surveillance policière. Au total, 1 300 hommes seront jugés d'ici les prochains mois par vague de 250 à 350 combattants. Ces procès permettent aux autorités judiciaires du Niger de désengorger les prisons de haute sécurité du pays.
Dans une des salles annexes d’audience du pôle terroriste où se tient le procès, il y a plus de forces anti-terroristes que de combattants présumés de Boko Haram. Sécurité oblige, l’audience se tient sous très haute surveillance.
« Je pense que les dossiers sont en train de nous parvenir de façon à ce qu’on puisse avoir une cadence au moins de 250 à 350 personnes peut-être à juger par mois, ou une fois tous les deux mois », explique le procureur de la République, Cheibou Samna.
Pour le bon déroulement du procès, un interprète maitrisant les langues locales dans le lit du lac Tchad a fait le déplacement à Niamey. Les droits des accusés doivent être respectés : « Les juges qui sont chargés du jugement de ces affaires prennent vraiment assez de temps pour écouter les personnes qui sont mises en cause. Des auditions qui peuvent durer des heures et des heures, sinon toute une matinée. »... suite de l'article sur RFI