La région sahélo-saharienne est au bord d’une explosion de violences sans précédent, décrypte le journaliste mauritanien Mohamed Fall Oumère, spécialiste des mouvements terroristes.
L’image postée sur les réseaux sociaux le 2 mars a de quoi inquiéter les états-majors de la France et de ses alliés au Sahel : Iyad Ag-Ghali, le chef incontesté du mouvement Ansar Eddine, entouré par les représentants de quatre autres organisations djihadistes actives au nord du Mali et dans le Sahel en général.
A sa droite, Abul Hammam commandant de l’Emirat du Sahara, neuvième région militaire d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), et Amadou Koufa, chef de la brigade Macina, katiba peule d’Ansar Eddine. A sa gauche, Al-Hassan Al-Ansari, deuxième figure du mouvement de Al-Mourabitoun, dirigé par l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, alias Belawar, et Abderrahmane Sanhaji, cadi (juge) d’AQMI dont la présence est une sorte de légitimation pour l’acte fondateur que viennent annoncer ces chefs du djihadisme dans la région sahélo-saharienne.
Il s’agit de la fusion de ces mouvements et katibas en une seule organisation ayant pour objectif « le soutien à l’islam et aux musulmans » (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, GSIM). L’émir du mouvement, dont c’est là l’acte de naissance, n’est autre que le chef touareg Iyad Ag-Ghali.