Près d’un millier de présumés combattants islamistes de Boko Haram sont jugés depuis début mars dans la plus grande discrétion au Niger.
« Une série d’audiences pour ‘association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste’ a débuté le 2 mars », a indiqué à l’AFP le procureur de la République Chaibou Samna.
Les prévenus sont des Nigériens, des Maliens et des Nigérians notamment, a-t-il précisé. Les procès vont durer plusieurs mois et concernent surtout des délits – et non des crimes -, dont les peines « ne dépassent pas dix ans de prison », a-t-il relevé. Un dossier peut regrouper 10 à 20 prévenus, a-t-il ajouté.
1 200 détenus en attente de jugement
« Il y a déjà eu des condamnations et un nombre important de personnes relaxées faute de preuves suffisantes », a déclaré le procureur. Certains prévenus ont écopé de « 3 à 9 ans de prison ferme ». Les « crimes » seront jugés ultérieurement par d’autres juridictions, a-t-il assuré.
Fin décembre 2016, Niamey avait annoncé l’accélération des procédures judiciaires à l’encontre des présumés combattants de Boko Haram incarcérés depuis plus d’un an. Ils seraient 1 200 à attendre un jugement depuis 2015, d’après une source sécuritaire. Certains ont été « capturés lors de combats » ou de contrôles « en vertu de l’état d’urgence » imposé dans la région de Diffa, a précisé cette source.