De nombreuses écoles du Niger sont fermées en raison de la crise de fourrage due à la sécheresse qui pousse des familles entières d'éleveurs à migrer avec bêtes et enfants à la recherche d'aires de pâturage, s'est alarmé vendredi l'ONU.
"33.000 enfants d’éleveurs ont déjà abandonné l’école pour suivre leurs parents à la recherche de zones de pâturage favorables", souligne dans son dernier bulletin le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU à Niamey.
"Dans les régions de Maradi et Zinder (centre-est), Agadez (nord) et Tahoua (ouest), on signale la fermeture de plusieurs écoles et un taux d’abandon de plus de 50%", selon le texte.
En janvier, le gouvernement avait reconnu "un déficit fourrager" de plus de 12 millions de tonnes pour 2016, avouant qu'il n'y aurait pas assez de fourrage pour nourrir les 40 millions de têtes du cheptel nigérien.
Les zones les plus affectées sont: Zinder avec 17.169 abandons d'élèves et Tahoua 12.043, note Ocha. Pour éviter aux écoles de se vider dans ces zones souvent difficiles d'accès, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le gouvernement distribuent gratuitement des repas à près de 6.800 élèves qui n'ont pas encore déserté leur classes.
Pour atténuer" les effets de la crise fourragère, ils envisagent de mettre à la disposition des éleveurs "des stocks d’aliments de bétail" et "des moyens de subsistance", assure Ocha.
Le Niger, Etat sahélien très aride, est souvent frappé par des sécheresses du fait de la faible pluviométrie, qui engendrent des sévères crises alimentaires ou déciment le bétail.