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Le Sahel N° du 3/3/2017

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Point de presse du Comité interministériel de négociations avec les partenaires sociaux : Engagement à insuffler une dynamique de réformes pour améliorer la qualité de l’enseignement
Publié le lundi 13 mars 2017   |  Le Sahel


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© Autre presse par dr
Le 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, M. Daouda Mamadou Marthé


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Suite aux mouvements répétitifs de grève de certains syndicats du secteur de l'Education par rapport à la décision du Gouvernement visant à évaluer les enseignants dans le seul objectif d'améliorer la qualité de l'enseignement, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Religieuses et Coutumières, M. Bazoum Mohamed, président du comité interministériel de négociations avec les partenaires sociaux, et son homologue de l'Enseignement Primaire, de l'Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l'Education Civique, M. Daouda Mamadou Marthé, ont co-animé, hier dans l'après-midi à la Primature, un point de presse dans lequel ils ont démontré avec tous les arguments en leur possession, la nécessité d'une réforme profonde, douloureuse, mais indispensable pour le système éducatif nigérien en particulier, et pour l'avenir du Niger en général.
Dès l'entame de ce point de presse, le président du comité interministériel de négociations avec les partenaires sociaux, M. Bazoum Mohamed, a relevé que c'est un truisme de dire que l'école nigérienne ne se porte pas bien et que tout le monde est d'accord sur cet état de fait. En effet, le problème date de très longtemps. Il connait une acuité particulière ces dernières années. Selon le ministre d'Etat, on peut situer le début de la grande étape de la dégradation du système éducatif suite à l'institution des systèmes de volontariat et de contrat. Ces deux systèmes ont été introduits dans l'enseignement dans le cadre de la politique promue par l'Etat du Niger en rapport avec ses partenaires autour du Programme Décennal de l'Education. Il est vrai que le diagnostic qui avait été posé à l'époque sur le niveau de l'offre éducative était juste. Et la couverture scolaire était très faible. Il fallait donc y remédier. C'est ainsi qu'il a été procédé à la promotion du recrutement à tout va des élèves et même des enseignants que le Niger n'avait pas suffisamment en nombre et en qualité. Cette situation a permis d'avoir le nombre d'enseignants qu'il faut sur le terrain. Toutefois, elle a ouvert la porte à des pratiques peu orthodoxes dans un domaine aussi sensible que l'éducation. Le Programme Décennal de l'Education a eu comme inconvénient la mauvaise qualité du niveau des enseignants.

Après avoir analysé tous ces problèmes qui minent le secteur éducatif de notre pays, le Gouvernement a décidé d'introduire des réformes à même d'améliorer la qualité de l'enseignement. Dans cette optique, le Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, a consenti pendant son premier mandat d'énormes efforts dans la construction des infrastructures scolaires. C'est ainsi que plus de 12.500 salles de classe ont été construites, dont une très grande partie au niveau de l'enseignement primaire. Mais force est de reconnaitre que si des efforts avaient été entrepris pour améliorer les conditions de travail des maitres et des apprenants, ce n'était pas le cas sur le plan de la qualité de l'enseignement et de son produit, a reconnu le président du comité interministériel de négociations avec les partenaires sociaux. Il se trouve que le Président Issoufou Mahamadou a pris l'engagement, à l'occasion de la dernière élection présidentielle, de poursuivre l'œuvre déjà entamée tout en insistant sur la qualité de l'enseignement.

Par rapport aux revendications des enseignants, le président du comité interministériel des négociations, M. Bazoum Mohamed, a précisé que le Gouvernement avait fait tout ce qu'il peut pour ramener la sérénité à l'école. Mais hélas, certains syndicats continuent d'observer des grèves répétitives, alors même que des solutions ont été trouvées pour beaucoup de points inscrits dans leur plateforme revendicative.

S'agissant de l'évaluation dans le secteur de l'Eduction, le ministre d'Etat Bazoum Mohamed a indiqué que c'est un droit absolu pour le Gouvernement, parce qu'il a pris l'engagement de remédier aux problèmes auxquels l'école est confrontée. C'est ainsi que le Gouvernement a décidé de passer par des tests pour savoir à qui il a affaire comme enseignant. ''Nous allons refonder tout notre système. Nous ne faisons que commencer. Nous allons refonder notre système de formation des maîtres. Nos écoles normales seront repensées. Nous allons insuffler une dynamique de réformes telles que, à terme, d'ici quelques années, nous puissions avoir une école qui ressemble aux écoles de nos voisins'', a promis le ministre d'Etat. Par ailleurs, le président du comité interministériel de négociations avec les partenaires sociaux a assuré que le Gouvernement va faire des réformes dans le respect de la loi. ''Nous ferons les réformes. Elles seront douloureuses, mais elles sont nécessaires. Elles seront fatales et inévitables. Nous sommes assez honteux pour ce qui nous est arrivé déjà. L'avenir du pays, c'est l'école'', a relevé le ministre d'Etat Bazoum Mohamed.

Quant au ministre de l'Enseignement Primaire, de l'Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l'Education Civique, M. Daouda Mamadou Marthé, il est revenu sur la question de l'évaluation des enseignants. Cette évaluation a été perçue comme illégale pour les enseignants. Cette attitude des enseignants à l'égard de l'évaluation a amené le ministre de l'Enseignement Primaire à saisir le Conseil d'Etat le 27 février 2017 pour demander son avis par rapport à la décision du Gouvernement. La réponse du Conseil d'Etat est tombée hier, 9 mars 2017. En effet, sur l'organisation d'une évaluation des enseignants craies en main dans l'objectif de renforcer leurs capacités, le Conseil d'Etat répond après avoir examiné le texte : ''Le ministre l'Enseignement Primaire, de l'Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l'Education Civique est fondé à mettre en œuvre la politique sectorielle relevant de son domaine de compétence, notamment par une action d'évaluation dont l'objectif est d'améliorer la qualité de l'enseignement par le renforcement de capacités des enseignants''. En ce qui concerne la seconde question du ministre, elle est relative à la production d'un certain nombre de documents tels que le diplôme et le certificat de nationalité. A ce niveau, le Conseil d'Etat dit : ''Le ministre de l'Enseignement Primaire, de l'Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l'Education Civique est fondé à demander la production d'un certain nombre de documents tels que le diplôme et le certificat de nationalité''.

En outre, le ministre Daouda Mamadou Marthé a précisé que cette évaluation ne concernera que les enseignants contractuels qui sont au nombre de 61.000. Le dépôt de dossiers a déjà commencé et continuera à la demande des parents d'élèves que le comité interministériel a rencontrés peu avant ce point de presse. Le dépôt de dossiers a permis de passer à l'authentification des diplômes. C'est ainsi qu'il a été détecté, d'ores et déjà, plus de 300 faux diplômes, a conclu le ministre de l'Enseignement Primaire.

Hassane Daouda(onep)

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