L'opposant Hama Amadou, leader de l'opposition politique au Niger, impliqué dans un trafic supposé de bébés nigérians a été condamné lundi à un an de prison ferme par la justice nigérienne, à l'absence de ses avocats.
La défense s'est retirée après avoir soulevé une exception d'inconstitutionnalité et demandé le report du procès en attendant l'avis de la Cour constitutionnelle.
Le procès s'est déroulé également sans le principal accusé dans cette affaire de trafic supposé de bébés du Nigéria, Hama Amadou en exile en France.
A l'issue du procès, 29 personnes citées dans l'affaire ont été condamnées à un an de prison ferme.
Le ministère public avait requis une peine de trois ans de prison ferme pour Hama Amadou et une privation de ses droits civiques et politiques pendant 5 ans.
En plus de Hama Amadou, ancien président du parlement nigérien et adversaire malheureux du président Mahamadou Issoufou au second tour de la dernière présidentielle, et son épouse, l'ancien ministre d'Etat Abdou Labo et son épouse, le lieutenant-colonel Oumarou Taweye, beaucoup d'autres hautes personnalités nigériennes sont également impliquées dans cette affaire de trafic supposé de bébés.
Il est reproché à toutes ces personnalités diverses infractions allant de la "supposition d'enfant", au "faux et usage de faux" et aux "déclarations mensongères".
Selon le code pénal nigérien, l'infraction de "supposition d'enfants" est passible de 2 à 8 ans de prison et celle de "faux et usage de faux et déclarations mensongères" d'une peine maximale de 10 ans ferme.
M. Hama Amadou, principal opposant du chef de l'Etat Mahamadou Issoufou, a toujours clamé que les poursuites lancées contre lui sont politiques, le pouvoir cherchant, selon lui, à l'écarter avant la présidentielle de 2016.