Avec l'appui financier de la fondation HANNS SEIDEL, le projet police citoyenne a organisé, le 4 mars dernier, un atelier de formation des formateurs des fonctionnaires de police dans le cadre de la mise en œuvre des stratégies et mécanismes pour une police citoyenne au Niger. La cérémonie de lancement de cette formation qui a été présidée par le directeur général adjoint de la police nationale, l'inspecteur général Oumarou Moussa, a eu lieu à l'école nationale de police et de la formation permanente en présence du point focal du Projet police citoyenne le contrôleur général Souley Boubé et du représentant de la fondation HANNS SEIDEL au Niger M. Ali Mounkaila.
L'initiative visant la mise en œuvre des stratégies et mécanismes pour une police citoyenne fait suite aux échanges et réflexions dans le cadre d'un groupe de travail qui a été créé en 2014. La démarche dont l'objectif est de faire l'état des lieux et d'envisager en perspectives l'amélioration de la relation entre la police et la population, a permis de réunir les principaux acteurs et partenaires de la Police Nationale autour de la problématique de la perception du fonctionnaire de police au Niger.
Ce qui a abouti à l'identification des pistes de solution pour améliorer la relation police-citoyens ; une prise de conscience des acteurs relativement aux problèmes qui minent la bonne collaboration ; la définition d'une feuille de route triennale pour améliorer la relation police-citoyen.
Dès 2015, première année du projet, cinq modules ont été élaborés et enseignés aux policiers. Ces modules portent sur le respect des droits de l'homme dans les activités de la police ; le rôle de la police dans le processus électoral ; la police de proximité ; la communication et l'accueil du public par les services de police ; la gestion des conflits. À partir de 2016, l'évaluation et le bilan de cette expérience ont permis l'intégration dans l'enseignement au niveau de l'école de la police d'un module portant sur l'éthique et la déontologie de la police nationale pour remplacer celui portant sur son rôle dans le processus électoral. Mieux, la méthodologie de l'enseignement a été améliorée à travers la formation des formateurs.
Pour cette troisième année du projet, en vue de prendre en compte les défis sécuritaires de plus en plus préoccupants, il a été proposé l'intégration des modules sur la sécurisation des frontières, et le commandement au profit des cadres. Ce qui justifie davantage la nécessité d'une formation des formateurs. L'un des résultats attendus concernant l'atelier de formation organisé le 4 mars dernier et qui a regroupé une quarantaine de participants, est d'avoir des formateurs avec des capacités renforcées de façon à ce qu'ils enseignent mieux les modules qui sont validés pour les formations dans les écoles de police. Aussi, il est attendu la révision de la méthodologie de formation en vue de rendre les formations plus efficaces, ainsi que la prise en compte des modifications apportées dans ce sens et une l'amélioration de la pédagogie.
L'atelier a été l'occasion d'échanges et de discussions avec les participants sur les différents modules révisés et la pédagogie, avec des exercices pratiques.
