Maradi - Le gouverneur de la région de Maradi, Zakari Oumarou était ce matin face aux conseillers régionaux, réunis en session depuis le début de la semaine. Il s’agissait pour lui de les entretenir et d’éclairer la lanterne de ces derniers sur plusieurs sujets de l’heure dans la région.
Dans une note introductive, le président du Conseil Régional, Pathé Balla a tenu à remercier le Gouverneur pour avoir accepté de venir communiquer avec les conseillers régionaux. « Des gouverneurs, on n’en a connu a-t-il fait remarquer. Il a précisé qu’à plusieurs reprises ils ont sollicité leurs interventions face aux conseillers pour dresser la situation de la région, sans succès. Aussi, l’acte que le gouverneur Zakari Oumarou vient de poser, est extraordinaire a-t-il dit. Pour le président du conseil régional, ce type d’exercice donnera un ton à l’ensemble du pays et à l’opinion nationale et internationale. Enfin, Pathé Balla a indiqué que cela honore les autorités de la 7ème République et honore tout simplement le Niger.
En prenant la parole, le gouverneur Zakari Oumarou a livré aux conseillers régionaux la situation de la région dans plusieurs domaines. Au point de vue sécurité, il a indiqué qu’au plan National, Maradi reste après Niamey, la deuxième région sûre. Toutefois, l’on a relevé une certaine porosité au niveau de la frontière de Madarounfa où on enregistre quelques incursions des voleurs de bétail et le nord Dakoro qui est aussi une zone d’infiltration. Le gouverneur de Maradi s’est réjoui de la création de la Zone de défense N°6 à Maradi qui contribuera davantage à sécuriser la région. Concernant les vols à mains armés dans les départements d’Aguié et Gazaoua et le vol de bétail dans celui de Madarounfa, le gouverneur a indiqué que ces différents réseaux sont actuellement mis hors d’état de nuire. Il s’est aussi étalé sur les feux de brousses, des incendies dans la ville de Maradi, le trafic de drogue et les problèmes fonciers qui constituent aujourd’hui un grand problème entre communes.
D’autres problèmes de l’heure ont été également passés en revu par le gouverneur Zakari Oumarou. Il s’agit de la situation scolaire qui est actuellement balbutiante avec des mouvements de grève tous azimuts qui perturbent le bon déroulement des cours dans nos écoles. Il a indiqué aux conseillers régionaux qu’ils peuvent jouer un rôle très important pour juguler la situation qui, a Maradi est plus ou moins calme avec la compréhension et surtout le bon sens de l’ensemble des partenaires et des acteurs de l’école qui ont mis en avant l’intérêt de nos enfants. Pour le gouverneur, Les conseillers régionaux peuvent aussi jouer le rôle de médiateurs entre les enseignants et l’Etat, quoique tout ne puisse être réalisé que dans la mesure du possible.
Sur la situation alimentaire, le gouverneur de la région de Maradi a annoncé une vente à prix modéré anticipée de 360 tonnes de vivres dès le mois d’avril dans plusieurs villages et communes de Dakoro et Mayahi où d’importants déficits céréaliers ont été enregistrés. Pour le reste de la région, cette vente à prix modéré démarrera en mai et se poursuivra jusqu’en août avec une quantité de 2185 tonnes de vivres par mois. Il a aussi annoncé la poursuite des distributions gratuites ciblées des vivres.
Le dernier point développé par le gouverneur de la Région de Maradi concerne les chantiers en cours dans la ville de Maradi. Il a indiqué qu’une mission d’inspecteurs a déjà visité tous les chantiers qui rentrent dans le cadre du programme Maradi Kolliya, afin d’évaluer ce qui a été fait, ce qui a été décaissé et ce qui reste à faire. Pour le moment tous les chantiers sont aux arrêts, le temps de faire le point.
Pour ce qui est des chantiers actuellement en exécution, il a cité l’hôpital de référence (pour un coût de 24 milliards), l’hôpital ophtalmologique (pour 2 milliards), l’Abattoir frigorifique (pour 3,5 milliards), 6 marchés à bétail (1,5 milliards), le dépôt de la SONODEP (17 milliards), la construction de 2 châteaux de 2000 m3 et 45 forages à Maradi et ses environs, le complexe douanier et l’Université Maryam Abatcha. Au total, ce sont 202 milliards qui sont injectés dans ces différents chantiers en cours actuellement à Maradi.