Une commission de parlementaires va enquêter sur l'affaire dite de l'«Uraniumgate» au Niger. Les députés viennent de donner leur accord ce vendredi matin par 139 voix pour 0 contre et 0 abstention. Cette commission va enquêter sur une affaire révélée par le journal nigérien Le Courrier. Dans son édition du 16 février, l'hebdomadaire a dénoncé un système de vente circulaire d'uranium entre Areva et le Niger, via des sociétés russes et libanaises qui auraient permis en 2011 à Niamey de gagner des centaines de millions de francs CFA. Le Niger a-t-il caché de l'argent par ce biais ? Si oui où sont allés ces fonds ? La commission d'enquête devrait se pencher sur ces questions.
« L'affaire des 200 milliards de FCFA », c'est l'autre nom donné à ce que le journal Le Courrier a appelé « l'Uraniumgate ». Un dossier complexe et sur lequel n'ont été publiés que quelques fac-similés de factures et d'ordres de virement d'argent dans la presse. L'affaire remonte à 2011. Le président Issoufou vient d'être élu. Areva propose à son directeur de cabinet Hassoumi Massaoudou de participer à une opération de trading sur le marché de l'uranium. « On nous a proposé de récupérer de l'argent sans rien faire, gratuitement, nous avons accepté », a d'ailleurs résumé Hassoumi Massaoudou dans une conférence de presse donnée il y a un mois juste après avoir été mis en cause par le journal Le Courrier.
Selon l'hebdomadaire, dans le cadre de cette opération, Areva aurait vendu 5 millions de livres d'uranium à une société russe qui l'aurai ensuite revendu à Optima une société libanaise, qui elle aurait revendu cet uranium à la Sopamin, qui gère les participations de l'Etat nigérien dans les sociétés qui exploitent l'uranium du pays. En échange de cette transaction, le directeur de cabinet du président nigérien a donné l'ordre de virer 200 milliards de francs CFA sur le compte bancaire d'Optima basé à Dubaï.... suite de l'article sur RFI