A Niamey au Niger, des assises chargées de juger des éléments de Boko Haram ayant commis des crimes dans la région de Diffa dans le lac Tchad ont débuté ce lundi. Huit premiers terroristes présumés, qui pour le respect de leurs droits ont bénéficié d’avocats commis d’office, sont à la barre. Ils sont tous inculpés pour association de malfaiteurs en rapport avec une entreprise terroriste.
Pour avoir voulu planifié l’attaque de leur propre village Kilakam et la ville de Diffa (région frontalière avec le Nigeria), en cachant des armes dans leurs domiciles, les huit accusés reconnus pour leur appartenance à la secte Boko Haram ont tous plaidé non coupables. Devant les trois juges, ils ont nié toutes leurs déclarations antérieures et leur défense est assurée par un collectif d’avocats commis d’office.
« Même si les faits dont ils sont accusés sont d’une extrême gravité, ils ont des droits en tant qu’êtres humains. Et à ce titre, ils doivent être défendus pleinement comme les autres accusés », explique l’un des avocats commis d’office.
Dans ses réquisitions, le ministère public, tout en les chargeant, a demandé des peines de 20 ans d’emprisonnement chacun. Des peines jugées sévères pour un autre avocat de la défense : « C’est des accusations très graves qui sont fondées sur des preuves insuffisantes, voire inexistantes. Le procureur général a requis tout simplement, comme ça, sans faire allusion, sans citer la moindre disposition légale. Rien ».
Malgré leur demande de clémence, sept des huit accusés ont écopé de peine de prison allant de 5 à 10 ans d’emprisonnement.