Au Niger, après quinze mois de détention, une dizaine de personnes accusées d'atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat ont finalement bénéficié d'un non-lieu et ont recouvré la liberté. Parmi elles, des militants et élus de l'opposition, des ex-douaniers et deux militaires. Un certain nombre de soldats restent eux détenus. Tous avaient été arrêtés dans le sillage de l'annonce d'une tentative de coup d'Etat présumée contre le président Mahamadou Issoufou en décembre 2015. Le député de l'opposition Issoufou Issaka était l'un de ces détenus. RFI l’a interrogé.
Issoufou Issaka, troisième vice-président de l’Assemblée nationale du Niger, n'a pas encore décidé s'il allait porter plainte contre l'Etat pour ces quinze mois de détention abusive selon lui. Mais il se dit déçu par tant de violations des lois de son pays.
« Mon sentiment c’est d’abord un sentiment de tristesse, d’inquiétude pour mon pays. C’est honteux. Mettre en détention durant quinze mois, trois jours des pères de famille, sans aucune raison valable ! Il y a lieu de s’inquiéter pour le Niger. »... suite de l'article sur RFI