Jeune Afrique reconstitue l’opération de ventes et d’achats d’uranium qui a valu à Areva l’ouverture d’une enquête du Parquet national financier français.
On le dit plus influent que le Premier ministre, Brigi Rafini, dont il a été le ministre de l’Intérieur et de la Défense avant d’occuper son poste actuel, aux Finances. Pourtant, depuis quelques semaines, Hassoumi Massaoudou vacille, alors qu’une partie de la presse nigérienne l’accuse d’avoir détourné des sommes d’argent issues d’une transaction d’uranium en 2011.
Une commission d’enquête parlementaire a été constituée et a débuté ses investigations. Le ministre devait y être entendu mardi 28 mars, tandis que les plus virulents de ses adversaires ont réclamé sa démission. L’homme conserve le soutien du président, Mahamadou Issoufou, et celui de son successeur à l’Intérieur, Mohamed Bazoum, le second personnage incontournable de la majorité présidentielle. Mais l’« Uraniumgate » – comme l’ont baptisé les journalistes nigériens – l’a bel et bien rattrapé.