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Mukurigate : manquements et suspiscions
Publié le jeudi 30 mars 2017   |  Tamtaminfo




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La délégation nigérienne composée comme vous le savez, de M. IRO Sani, Président du Conseil National de Régulation des Télécommunications et de la Poste (CNRTP), M. ALMOUSTAPHA Boubacar, Directeur Général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et de la Poste (ARTP) ; M.ASSOGBA Augustin, Représentant la Cellule d’Appui au Partenariat Public Privé et M. Amadou SALEY IBRAHIM, Ingénieur des Télécommunications à l’ARTP a eu une séance de travail avec la prétendue équipe de SYNIVERSE/MACH dans la matinée et dans l’après-midi elle a participé à une visite des services supports et de conception de SYNIVERSE.
Une réunion de synthèse ayant débouché sur un procès-verbal succinct qui retrace dans ses grandes lignes la situation de l’exécution du projet a été tenue juste après ladite visite. En adéquation avec les articles 3 et 4 de la convention qui stipulent que :
Art 3 : Le Délégataire s’assure que les études sont élaborées conformément aux normes et à la réglementation en vigueur au Niger et aux règles de l’ARTP.
Le délégataire soumettra toutes les études à la validation du Délégant.
Le Délégataire doit tenir compte des éventuelles observations du Délégant à toutes les phases de l’étude, sans que ces observations n’engagent la responsabilité du Délégant.
Art 4 : la durée des études et des travaux de toutes les composantes du projet est fixée à trois (03) mois à compter de la date de notification du CPPP. Les études intègrent l’étude d’impact environnemental et social et les études techniques d’exécution. La délégation nigérienne, a demandé copies des rapports d’études et de conception des équipements, surtout que le délai de trois mois consigné dans la convention est largement dépassé. Malheureusement à date, aucune étude environnementale ou travaux de conception n’a été réalisée.
L’équipe de MACH s’est contentée de dire que les opérateurs de réseaux de télécommunications nigériens refusent de leur répondre. En aucune façon, les opérateurs nigériens de réseaux de télécommunications ne sauraient être tenus responsables du retard concédé par SYNIVERSE/MACH ; puisque l’étude et la conception du système émanent de la responsabilité unique du Délégataire.
En réponse à notre riposte, SYNIVERSE/MACH a promis de remédier aux manquements constatés.
Pour mettre fin au problème de communication entre SYNIVERSE/MACH et les opérateurs, il est arrêté que toutes les demandes d’information en provenance de MACH doivent être adressées à l’ARTP qui se chargera des réponses à lui transmettre conformément aux délais précisés dans leurs correspondances.
Quatre (04) mois après l’enregistrement du contrat de partenariat public privé (sa date d’entrée en vigueur) SYNIVERSE/MACH n’est pas capable de fournir un planning de réalisation des travaux. Là aussi, la délégation nigérienne a constaté qu’aucun nouveau planning lui permettant de déterminer avec exactitude la période de réalisation des travaux des équipements au Niger n’est disponible.
La délégation nigérienne a constaté que l’équipe de MACH qui nous a reçus ne disposait pas du Contrat de Partenariat public privé signé avec la MACH AGITECH Niamey. Nous leur en avons fourni une copie.
Par conséquent la délégation nigérienne a exigé que les dispositions du CPPP contenues dans ledit document soient scrupuleusement respectées.
A notre demande la société SYNIVERSE/MACH nous a confirmé que le financement du projet est bouclé. Nous avons au cours de nos entretiens remarqué que les responsables du projet qui nous ont été présentés à savoir : Mme BARBARA Aksamit, responsable de la conception du logiciel du projet et M. Martin SOUTH, Responsable de la conception du projet équipements de contrôle sont établis au Luxembourg et appartiennent au Groupe Europe de SYNIVERSE/MACH, par conséquent, ils ne sont pas habilités à se rendre en AFRIQUE.
Il nous a été indiqué en outre que le projet relève de la filiale MACH localisé à DUBAÏ où elle est dirigée par Monsieur AYMERIC Laurent. Nous avons alors exprimé notre intention de visiter plus tard la filiale MACH de DUBAÏ où sont sensés se trouver nos équipements. A notre grande surprise, on nous a fait comprendre que les équipements se situent plutôt au Danemark, en Allemagne et en Inde.
Alors qu’auparavant le Représentant de MACH au Niger nous a fait comprendre que les équipements distants sont installés au Luxembourg, toute vérification faite ceci n’est pas le cas. Conclusion de la mission à l’issue de la mission, la délégation nigérienne a fait l’amer constat que la plupart des éléments des TDR de la mission n’ont pas fait l’objet de réponses satisfaisantes. La mission est sortie de cette visite avec beaucoup d’inquiétudes.
Aussi nous estimons qu’il est impératif qu’une réunion qui regroupera l’ARTP, la CAPPP, MACH AGITECH et SYNIVERSE/MACH se tienne à Niamey dans les meilleurs délais afin de tirer définitivement au clair le processus de mise en œuvre du projet. II est souhaitable que cette réunion se tienne avant le 15 novembre 2013. Question, cette réunion a-t-elle eu lieu et quelles en sont les principales conclusions ?
Le Rapport de la mission poursuit en ces termes : « Au regard de ce qui précède, et au vu des engagements pris dans les lois de finances 2013 et 2014, il est recommandé à Monsieur le Président du Conseil National de Régulation, de prendre une décision dans laquelle il demandera à SYNIVERSE/MACH de : respecter les termes du contrat de partenariat public privé qu’il a signé avec le Ministère des Finances et l’ARTP ; veiller à la tenue d’une rencontre à Niamey avant le 15 novembre 2013 pour discuter des manquements constatés ; à partir de cet instant, un suivi régulier de la mise en œuvre du projet sera effectué en collaboration avec le CNRTP, la Direction générale de l’ARTP, la CAPPP et le Comité Technique de l’ARTP chargé du suivi des travaux.
Il convient de souligner que la délégation nigérienne n’a eu accès ni à l’équipement, ni aux justificatifs sur les pièces demandées an amont par le gouvernement du Niger à Mukuri Daniel pour justifier la véracité de son appartenance à la société mère Mach Luxembourg.
Mais comme nous sommes au Gondouwana où tout est permis et que, c’est la mafia qui tire les ficelles de cette escroquerie en bande organisée, les conclusions du Rapport de la mission en lieu et place, d’un constat d’inexistence des équipements et d’une recommandation à l’Etat pour une résiliation définitive du processus dès lors que l’arnaque était évidente, ce Rapport s’est contenté plutôt de vagues recommandations vis-à-vis de Mukuri Daniel pour remédier à ce manquement incontestable tout en lui accordant des délais supplémentaires.
Ces délais supplémentaires étant épuisés, d’autre délais lui seront à nouveau accordés pendant lesquels Mukuri n’avait d’autre choix que de faire intervenir un sous-traitant étranger autre que les fameux luxembourgeois, qui lui est détenteur de tout l’équipement et de la technologie requise pour réaliser intégralement le marché en lieux et place de Mukuri et de sa prétendue société.
Il est évident dès lors pour les responsables de l’Etat concernés par ce projet, de réaliser que Mukuri Daniel et son groupe n’étaient que de simples intermédiaires.
Nonobstant cela, les responsables de la cellule PPP n’ont pas manqué de céder pour un avenant ayant pour effet de transférer illégalement le marché initial liant un contrat PPP en faveur cette fois-ci de la nouvelle société luxembourgeoise Syniverse et sa filiale Wallgates. Nous constatons que les responsabilités sont claires ici, la cellule PPP et l’ARTP ont signé sur la conclusion du rapport de mission dont ils auraient tous dus alerter l’Etat de cet fait protéger, sauvegarder, préserver directement les intérêts de l’Etat face à cette escroquerie qui était plus qu’évidente.
Quel est le rôle exact de chaque membre de la délégation nigérienne en mission à Luxembourg ?
Quel est leur degré d’implication dans cette escroquerie ?
Pourquoi, vu leur rang n’ont-ils pas indiqué à l’Etat d’arrêter définitivement le processus, puisqu’ils ont constaté qu’il s’agissait d’une énorme escroquerie ?
Tous les responsables de cette arnaque, doivent répondre de leur forfaiture. Des gens sans scrupules ni morale ont transformé notre pays en un no mans land de trafic en tout genre.
Ils sont impliqués dans tous les coups fourrés au Niger, la justice nigérienne doit s’intéresser à ces lugubres personnages.
La Halcia a déjà écouté plusieurs personnes pour situer leur responsabilité dans cette affaire dont un Conseiller Spécial du Président Issoufou, qui n’est pas inquiété car, même si, il a assisté au tout début des négociations, il a été purement et simplement mis de côté ensuite lorsque la mafia s’est totalement accaparée de l’affaire.
Dans la prochaine phase nous allons parler de hold up financier de notre série, avec le rôle qu’à jouer chacun des acteurs….

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