Dans sa déclaration du 22 mars dernier, le PNDS-TARAYYA n’a pas qu’utiliser des mots et expressions dont le niveau est lamentable. Le principal parti au pouvoir a aussi fait des affirmations qui ont sans doute attiré l’attention de beaucoup d’observateurs et analystes. C’est le cas par exemple de cette affirmation au sujet de la très délicate affaire dite des 200 milliards de francs CFA. Ainsi, pour le PNDS-TARAYYA, «c’est pour mettre à nue ces gros mensonges que la commission d’enquête parlementaire a été mise sur pied». Pour les responsables de ce parti, tout ce qui a été dit sur cette affaire et que l’enquête parlementaire actuellement en cours doit montrer qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat dans cette affaire. Quand on sait que le PNDS-TARAYYA dispose à lui seul quatre (4) des dix (10) membres de la Commission d’enquête parlementaire, on peut avoir des doutes sur les résultats de l’enquête. Cependant et contrairement à ce que prétendent les responsables du principal parti au pouvoir, tout n’est pas que mensonge dans cette affaire des 200 milliards.
Même leur camarade Hassoumi Massaoudou n’a pas démenti ses signatures sur les différents documents publiés par la presse. Il n’a pas non plus nié le fait que la transaction dans laquelle il a agi au nom du Niger a porté sur la somme de 200 milliards. Il a simplement dit que les 200 milliards n’appartenaient pas au Niger, mais que la somme de 800 millions de francs CFA leur a été offerte. Le rôle de la Commission d’enquête ne va pas seulement se limiter à savoir si de l’uranium nigérien a été vendu ou que les 200 milliards ont été encaissés par le Niger et qu’ils auraient été détournés. Les députés membres de cette Commission doivent aussi chercher à connaître la nature de cette transaction dans laquelle le nom du Niger a été utilisé; à savoir si la personne qui a agi au nom du Niger avait qualité à le faire et si les 800 millions annoncés par Hassoumi Massaoudou ont effectivement été versés au Trésor et si l’utilisation qui en a été faite a obéi aux textes et lois de la République. Seuls ceux qui ont été intérêt à ce que cette affaire soit vite étouffée cherchent à la réduire à la seule existence réelle ou supposée des 200 milliards.