Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE. Brigi Rafini, a pris part hier à la cérémonie commémorative du 25ème anniversaire de la Nouvelle Imprimerie du Niger (NIN). L’entreprise a mis au profit ce moment historique de son existence pour montrer à l’assistance ce qu’elle est en train de faire dans le domaine de l’impression et de l’édition, au Niger et au niveau sous-régional. En 25 ans d’existence, la NIN est à la croisée des chemins.
Elle s’est imposée grâce aux efforts inestimables et à l’énergie déployée par ses agents, son directeur général M. Maman Abou, ainsi que ses proches collaborateurs. En effet, le directeur général de la NIN a cru à ses capacités managériales à relever les défis dans un contexte mondial marqué par une forte concurrence, où seules les entreprises dynamiques et entreprenantes résistent et survivent. Le personnel avait confiance, et le manager, avec des qualités irréfutables d’un bon leader, a su relancer et faire prospérer les affaires de NIN.
Grâce à l’acquisition du matériel et des ressources humaines qualifiées, en investissant dans la formation du personnel, la NIN a fini par s’imposer sur le marché de l’impression et de l’édition.
Pour aider la NIN à souffler ses 25 bougies, les présidents des Institutions de la République, des députés nationaux, des membres du Gouvernement, ainsi que de nombreux invités ont fait le déplacement de la Place du Petit Marché.
Après une visite guidée de la NIN, le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE Brigi Rafini, a salué la qualité de l’œuvre de Maman Abou. Il a indiqué qu’à travers la NIN, on voit le courage et l’abnégation de cet homme qui fait la fierté nationale. Le Premier ministre a réaffirmé la détermination du Gouvernement à accompagner le secteur privé. En prenant la parole à cette occasion, le ministre de l’Industrie, M. Abdou Maman, a d’abord rappelé qu’il y a de cela un quart de siècle, cette unité industrielle a vu le jour à l’initiative d’un homme qui avait de la vision pour son pays, en l’occurrence le directeur général Maman Abou.
En outre, le ministre de l’Industrie a souligné que si cette imprimerie n’existait pas, il fallait la créer afin de faire face aux immenses besoins du pays en matière d’impression et d’édition. Les multiples services dit-il, fournis par cette entreprise auraient pu simplement se faire à l’extérieur d’où des conséquences économiques qui en découleraient en termes d’équilibre de la balance des paiements.
Selon le ministre de l’Industrie, le Gouvernement a joué pleinement sa partition dans le projet de création de la NIN à travers l’octroi des avantages du Code des Investissements.
Notons que cet appui a permis de conserver les emplois déjà existants et de créer de nouveaux. Il a également permis au promoteur de réaliser d’importants investissements faisant de cette entreprise une référence dans la sous-région, a confié M. Abdou Maman. Le ministre de l’Industrie a assuré que le Gouvernement continuera à accompagner ce secteur et à créer toutes les conditions de son développement.
Pour sa part, le directeur général de la NIN, M. Maman Abou, a rappelé que la création de son entreprise remonte à 1992, lorsque le processus de la liquidation de l’Imprimerie Nationale du Niger (INN), détenue par des ressortissants français, a été engagé. Il a dit avoir pris le risque d’acquérir cette entreprise qui traversait des difficultés, du moment où l’entreprise n’arrivait même pas à payer ses principaux fournisseurs et ses arriérés d’impôts. A cette situation de non paiement de ses différents créanciers, est venu se greffer le non règlement des salaires des employés de l’INN. Il a indiqué que pour surmonter ces difficultés, l’INN a élaboré un plan de restructuration qu’elle a transmis à l’AFD qui, à cette occasion, a financé les arriérés d’impôts et des fournisseurs. Malgré tout, les difficultés ont persisté, entrainant la dissolution de la société, suivie de sa mise en liquidation en 1991.
M. Maman Abou a indiqué qu’avec la création de la NIN, une nouvelle ère s’est ouverte dans le secteur industriel national, notamment dans le domaine de l’imprimerie. Connaissant le défi qui l’attend, le directeur général, après avoir acquis l’entreprise, s’est investi à relancer les activités avec en toile de fond, la réalisation d’un vaste programme d’extension et de modernisation de l’outil de production resté longtemps obsolète. Au fil des années, ajoute-t-il, les investissements ont été amplifiés, ce qui fait aujourd’hui de la Nouvelle Imprimerie du Niger, l’imprimerie la mieux équipée en Afrique de l’Ouest.
Précisons que dans le cadre de l’atteinte de ses objectifs, le DG de la NIN était convaincu qu’il était nécessaire de mettre un accent sur le capital humain. C’est pourquoi il a dégagé des ressources appropriées pour assurer la formation des agents sur tous les métiers de la chaine graphique. ‘’Aujourd’hui, 25 ans après, nous sommes fiers des réalisations. Ainsi, en plus des travaux ordinaires, la NIN s’est spécialisée dans la conception et l’impression de documents sécurisés. Aussi, nous sommes dans ce domaine au top niveau de l’informatisation des processus, notamment avec l’acquisition et l’installation d’équipements dotés de technologies de pointe et de logiciels appropriés’’.
Il a expliqué que le niveau actuel de modernité et de performance est le fruit de la constance de l’entreprise dans les investissements.
Selon M. Maman Abou, la NIN a su préserver les anciens emplois et à créer de nouveaux. Elle compte actuellement 83 salariés composés en majorité des jeunes. En outre, ajoutons que toutes les réalisations ont été faites avec le concours et l’intervention de plusieurs acteurs. Il a remercié tous ceux qui ont soutenu la NIN pour sa consécration.
Il s’agit entre autres du Gouvernement à travers le Ministère de l’Industrie pour avoir accordé à l’entreprise le bénéfice des avantages du Code des Investissements, de l’accompagnement du Bureau de Restructuration et de Mise à Niveau de l’Industrie du Niger à travers la réalisation de deux (2) projets d’assistance technique ; et des partenaires financiers, notamment la SONIBANK,la BIA et la BAGRI en acceptant d’accompagner les projets d’investissement avec des concours financiers à la hauteur des besoins de l’entreprise; et aussi les employés qui se sont investis pour le succès de l’entreprise.
Quant à M. Christophe Villar, invité d’honneur et partenaire stratégique intervenant dans la formation du personnel de la NIN en France le MEDIAGRAF, il a indiqué que ce fleuron de l’industrie nigérienne est, en effet, doté d’un personnel qui a bénéficié de formations techniques très poussées dans chacun de ses métiers. Il a confié qu’après 17 ans de collaboration, le choix porté à leur institution a permis à la NIN d’amener ses agents à un haut niveau de technicité.
Selon lui, M. Maman Abou est l’un des rares chefs d’entreprises d’Afrique de l’Ouest, mais aussi de l’Europe, a avoir compris l’importance de la maîtrise totale de leurs métiers par les agents. M. Christophe Billard a souligné que les industries graphiques ont toujours été des industries en perpétuelle évolution.
Ces évolutions se sont accélérées depuis l’arrivée de l’informatique et nécessitent maintenant une constante veille technologique. Les perfectionnements ou les nouveautés liées à l’évolution des techniques d’impression sont assurés par leurs formateurs sur le site de l’imprimerie afin de mieux les adapter aux besoins de la production.
‘’Enfin, je souhaite rendre hommage à M. Maman Abou en tant que directeur général, mais aussi et surtout en tant qu’homme, car il accompagne au quotidien tout son personnel, en chef d’entreprise juste, mais aussi comme un homme qui a su mettre l’humain au cœur de ses préoccupations’’, a conclu M. Christophe Villar.
Avant de procéder à la visite guidée de l’entreprise, le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE Brigi Rafini, au nom du Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, a élevé M. Maman Abou à la dignité de Grand Officier de l’Ordre National du Niger en reconnaissance d’innombrables services rendus à la Nation.
La suite de la cérémonie a été consacrée à la visite guidée ayant permis au Chef du Gouvernement et aux autres invités d’apprécier les équipements de la NIN issus de la dernière technologie, et les investissements opérés par l’entreprise en vue de continuer son rôle de leader aux niveaux national et sous régional.
En 25 ans d’existence, le directeur général a investi environ une dizaine de milliards de FCFA pour répondre toujours aux attentes de sa clientèle, des attentes d’un service de qualité.
Installée à Niamey, Maradi et Agadez, la NIN fait de la qualité et de la satisfaction de sa clientèle son crédo. Forte de ses ambitions, la NIN continue à œuvrer pour la prospérité économique et le développement de notre pays à travers la création d’emplois pour lutter contre le chômage, la création des richesses et le soutien à la politique de l’Etat en matière de mobilisation des ressources lui permettant d’accomplir ses missions régaliennes.