Le journaliste et secrétaire général du Syndicat national des agents de l’information et de la communication (SYNATIC), Baba Alpha, son père, ainsi qu’une troisième personne ont été placés sous mandat de dépôt, mardi, par un juge d’instruction du Tribunal de grande instance hors classe de Niamey.
En garde à vue depuis le jeudi 30 mars dernier, à la police judiciaire, Baba Alpha et son père Mahamane Alpha sont accusés de « faux et usage de faux en écriture publique », sur leurs pièces d’état civil tandis que la troisième personne, Sidi Omar, et, elle, accusée de complicité.
En poste à la télévision Bonferey, Baba Alpha est certainement l’un des journalistes les plus critiques à l’encontre du régime actuel. Et d’ores et déjà, beaucoup voient dans cette affaire l’œuvre d’une main invisible voulant faire taire un journaliste quelque peu gênant.
De ce point de vue, dés les premières heures de sa garde à vue, la Maison de la presse s’est inquiétée, dans un communiqué, des possibles amalgames qui pourront être faits « du fait de son métier de journaliste ».
Toutefois, selon son avocat, Me Mossi Aboubacar, qui appelle par ailleurs à plus de sérénité, une instruction est désormais ouverte et en attendant le procès au fond, Baba Alpha est son père qui serait âgé de 70 ans, sont transférés à la prison civile de Say, à une cinquantaine de km de Niamey.
Secrétaire général du Synatic et vice-président de la Maison de la presse entre 2014 et 2016, Baba Alpha il a eu à assurer la présidence de cette structure des médias, après la démission du président titulaire.
