Les négociations ont échoué : les enseignants du Niger sont appelés à se mettre en grève à partir de ce mercredi 5 avril 2017 et pour 72 heures. Gouvernement et syndicats tentaient encore mardi soir de désamorcer le conflit, sans succès.
Les trois heures qu’ont duré les négociations entre la partie gouvernementale et les syndicats des enseignants n’ont pas permis de surseoir à la grève de 72 heures. Le gouvernement a dit regretter les grèves sans fondement des syndicats. De leur côté, ces derniers accusent le gouvernement de n’avoir pas respecté le protocole d’accord.
« Nous veillerons à ce que tous nos engagements, nous les accomplissions, affirme Bazoum Mohamed, de la partie gouvernementale. Nous veillerons à ce que tous nos engagements, nous les accomplissions. Et lorsque nous devrions ne pas pouvoir le faire, nous leur donnerons les raisons à cet effet. A charge pour eux de faire ce que bon leur semble ».
Tout en saluant la reprise des négociations, le représentant du collectif des syndicats des enseignants est constant dans ses revendications. Issoufou Arzika du SNEN assure : « Le plus important dans cette affaire c’est que le dialogue est repris et en ce qui concerne le mot d’ordre, je peux vous rassurer : il est maintenu ».
Dans une déclaration rendue publique presque au même moment, l’association des parents d’élèves fustige le comportement des deux camps. El Hadj Buri Ousmane : « Considérant les propos va-t-en-guerre des deux parties, lesdits acteurs ont intérêt à trouver vite une solution durable aux maux qui minent l’école nigérienne, en reprenant les négociations ».
Plus de 59 000 enseignants répondront au mot d’ordre de grève des syndicats à partir de ce mercredi 5 avril.