Il y a là, réunis autour d’une transaction financière qui sème le doute, tous les éléments d’un thriller politico-financier. On y retrouve le géant français du nucléaire Areva, un nouveau gouvernement, sans le sou, d’une ancienne colonie française en Afrique, des intermédiaires russes et libanais avec des comptes bancaires dans les Emirats arabes unis et des centaines de millions de dollars qui doivent changer de mains lors d’une opération qui, finalement, n’aboutira pas.
Les journalistes nigériens l’appellent « l’Uraniumgate ». A Niamey, une plainte contre X a été déposée par des organisations de la société civile. Une commission parlementaire enquête, de même que des juges parisiens, dans l’espoir de faire la clarté sur cette affaire opaque.
Le scandale a éclaté le 16 février 2017, avec la publication dans l’hebdomadaire nigérien Le Courrier de documents portant sur la vente à l’automne 2011, pour 320 millions de dollars (environ 240 millions d’euros à l’époque), « d’une très forte quantité d’uranium ». Une transaction portée par Areva mais dans laquelle apparaît la Société du patrimoine des mines du Niger (Sopamin), contrôlée par l’Etat nigérien, lequel a été immédiatement soupçonné par l’opposition et une partie de la presse nigériennes d’avoir détourné une partie de cette somme.... suite de l'article sur LeMonde.fr