Des violents affrontements ont opposé en cette matinée du lundi 10 avril 2017, les forces de l’ordre aux scolaires et étudiants de Niamey. Ces derniers étaient sortis dans les rues pour exprimer leur mécontentement, disent-ils, face au refus des autorités de satisfaire à leur plateforme revendicative dans laquelle l’USN revendique pour ses militants une amélioration de leurs conditions de vie et d’études. Selon nos sources, dans la plupart des régions du pays, les scolaires ont manifesté pour faire entendre leur voix.
Mais c’est à Niamey qu’il y a eu des échauffourées très violentes où des nombreux blessés ont été enregistrés dans les rangs des manifestants qui avaient érigé des barricades au niveau des principales artères de la capitale, tout en brulant des pneus sur le goudron.
C’est plutôt sur le campus universitaire de Niamey et les quartiers environnants dans le 5ème Arrondissement de Niamey que les affrontements ont été très violents. Des témoins ont affirmé avoir vu beaucoup des cas des blessés dans les rangs des scolaires et nombreux avaient été évacués.
Face à cette montée de la violence et dans le souci de prévenir son intensification, l’Etat a décidé de la fermeture immédiate du campus universitaire jusqu’à nouvel ordre. Cette décision de fermer le campus aurait été prise par le gouvernement à la demande des autorités universitaires de Niamey.
Cette manifestation intervient quatre huit heures après l’interpellation par l’Assemblée nationale, du Premier ministre sur la question de la crise de l’école. Pour cet exercice, le chef du gouvernement a été représenté par le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur, Bazoum Mohamed qui est également le président du comité interministériel de négociations avec les partenaires de l’école. A ses côtés, il y avait le ministre en charge de l’enseignement primaire, Daouda Malan Marthé, celui des enseignements supérieur, de la recherche et de l’innovation, Mohamed BEN Omar.
A l’issue des débats, les députés nationaux ont demandé au gouvernement de tout mettre en œuvre pour ramener la sérénité dans le secteur éducatif nigérien et trouver dans l’immédiat une solution qui permettra à l’école publique nigérienne de retrouver ses marques.