NEW YORK (Nations Unies) -- Intervenant devant le Conseil de sécurité de l'ONU, l'Envoyé spécial des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, Said Djinnit, a encouragé mercredi les pays de cette région d'Afrique à renforcer la lutte contre les groupes armés illégaux qui sévissent en République démocratique du Congo (RDC) et dans la région, selon un communiqué publié mercredi par l'ONU sur son site.
"Les activités persistantes des groupes armés illégaux restent l'une des principales menaces pour la sécurité des populations et pour la stabilité de la RDC et de la région", a dit M. Djinnit dans son exposé devant les membres du Conseil.
Selon lui, il est nécessaire d'accroître les efforts visant à neutraliser ces groupes armés, dont les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et les Forces alliées démocratiques (ADF), en s'appuyant sur les progrès réalisés jusqu'à présent par les forces armées congolaises (FARDC) avec l'appui de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO).
"A cet égard, il est important de renforcer davantage la coopération entre ces deux forces. Il est important également, comme l'a souligné la résolution 2348 du Conseil de sécurité, que la Brigade d'intervention, avec le soutien de l'ensemble de la MONUSCO, augmente ses opérations offensives visant ces groupes armés", a ajouté M. Djinnit.
Il a salué le lancement le 18 février par la RDC, le Kenya, la Tanzanie et l'Ouganda du Mécanisme conjoint de suivi pour répondre à la menace croissante posée par les ADF. "J'appelle tous les pays participant à contribuer activement à ce mécanisme et à lui fournir les ressources nécessaires pour qu'il puisse remplir sa mission de manière efficace", a-t-il souligné.
De manière générale, l'Envoyé spécial a encouragé les pays de la région des Grands Lacs "à poursuivre leurs efforts en prenant des mesures permettant de répondre au problème des groupes armés illégaux".
S'agissant de la situation politique en RDC, Saïd Djinnit a appelé les acteurs politiques congolais à mettre en œuvre scrupuleusement l'Accord du 31 décembre, afin de créer les conditions pour la tenue d'élections transparentes inclusives et pacifiques.
"Je les exhorte à s'abstenir de toute action susceptible de conduire à des violences", a-t-il ajouté, en réitérant la disponibilité des Nations Unies à soutenir et à accompagner les parties congolaises dans la mise en œuvre de l'Accord du 31 décembre.