NIAMEY -- Au moins un étudiant a été tué et 313 autres scolaires ont été interpellés par la police, suite aux violentes manifestations lundi dernier des étudiants dans les rues de Niamey, capitale nigérienne, selon un bilan provisoire rendu public mercredi par le gouvernement du Niger.
Au total, plus de 100 blessés ont été enregistrés dont 88 manifestants et 21 policiers, 15 véhicules dont 12 de la police ont été endommagés et de nombreux biens publics et privés ont été vandalisés au cours des manifestations, précise-t-on de même source.
Au vu de la gravité de la situation, le gouvernement nigérien a décidé de la fermeture "jusqu'à nouvel ordre" du campus de l'Université Abdou Moumouni de Niamey depuis lundi.
Des milliers de scolaires et étudiants sont descendus très tôt, lundi dernier, dans les rues de Niamey pour manifester leur colère suite à la non satisfaction par les autorités de tutelle de leurs revendications.
Il s'agit notamment du paiement des allocations des lyciens et collégiens, du paiement à temps des bourses des étudiants et de l'aide sociale, et de l'apurement des arriérés de bourses.
Toute la matinée de lundi, les manifestants ont occupé plusieurs carrefours de la capitale en brulant des pneus et érigeant des barricades.
Lundi en fin de soirée, plusieurs véhicules des forces de l'ordre ont pris d'assaut le campus universitaire pour expulser les étudiants manu militari, après la décision de fermeture signée par les autorités, a constaté sur place un correspondant de Xinhua.
Toutefois, le ministre des Enseignements supérieurs Ben Omar a rassuré que "l'année ne sera pas blanchie, et les examens vont se faire dans les dates indiquées".