Niamey -Le bureau de la Commission Nationale de Dialogue Social (CNDS), réuni en session ordinaire mardi 11 avril 2017, s’est également penché sur la situation que traverse l’Ecole nigérienne depuis un certain temps et le climat social qui en découle.
Le bureau de la CNDS constate qu’en dépit de la prédisposition de chacune des parties au dialogue, ‘’aucun consensus n’a été trouvé et accepté en faveur, d’une part, du bon déroulement des activités scolaires et académiques, et d’autre part, de la poursuite des négociations fructueuses dans un climat apaisé’’.
Cette situation a conduit aux événements déplorables du lundi 10 avril 2017. A cet effet, la Commission Nationale de Dialogue Social appelle les parties à un retour au calme et à la reprise d’un dialogue empreint de sérénité.
Elle présente ses condoléances à la famille de l’étudiant rappelé à Allah et souhaite un prompt rétablissement à tous les blessés.
Aussi, la CNDS salue et encourage les efforts déployés par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sur tous les fronts de bataille et les résultats enregistrés à la grande satisfaction des Nigériens.
Puisse Allah, Clément, Miséricordieux Plein de majesté et de munificence répandre sa paix et ses bénédictions sur le Niger et sur le monde.
Réagissant sur la même situation, La Commission Nationale des Droits Humaine(CNDH) dans une déclaration rendue publique mardi 12 avril 2017 s’est dit très préoccupée par les affrontements violents ayant opposé l’Union des Scolaires du Niger (USN) et les Forces de l’Ordre le 10 avril 2017.
Au regard de tout ce qui précède, La CNDH condamne la violation des franchises universitaires ; condamne fermement ces cas d’atteinte au droit à la vie ; a l’intégrité physique et morale, et au doit à la propriété ; condamne le non respect systématique des principes régissant le maintien de l’ordre ; présentes ses sincères condoléances à la famille du disparu et à la communauté universitaire et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
La CNDH demande au gouvernement la réouverture immédiate du campus en vue de créer les conditions pour un déroulement régulier et normal des activités académiques ; demande aux scolaires de bannir tout esprit de vengeance et de destruction des biens publics et privés et exhorte à reprendre les cours en vue de sauver l’année académique.
Par ailleurs la CNDH demande l’ouverture d’une information judicaire afin de situer les responsabilités et que chacun réponde de ses actes conformément à la loi ; demande que les le maintien de l’ordre s’effectue ave professionnalisme et dans le strict respect des droits et de la dignité de la personne humaine.
Quant aux étudiants, ils doivent concilier l’exercice du droit de manifestation sur la voie public avec le respect des principes de l’état de droit en privilégiant le recours aux structures et personnes morales à même de les aider dans l’aboutissement de leurs légitimes revendications .