Retour à Diffa (1/5). Mahamadou Laouali Dan Dano, le gouverneur de la région, explique sa stratégie de la « main tendue » aux terroristes repentis.
Après avoir longtemps épargné le Niger, la secte islamiste Boko Haram a commis sa première attaque sur le territoire en février 2015 à Diffa, chef-lieu de la région du même nom, dans le sud-est du pays. Le groupe terroriste a ensuite multiplié ses actions au Niger : attaques et incendies de villages, raids contre des casernes de l’armée, tentatives d’attentats-suicides.
Les habitants de 211 villages, soit près de 200 000 personnes, ont dû fuir les exactions de Boko Haram sur les berges de la rivière Komadougou et dans le lit du lac Tchad pour se réfugier sur des sites spontanés le long de la route nationale numéro 1. Selon un décompte établi par les organisations humanitaires, près de 300 personnes ont été tuées par Boko Haram en deux ans au Niger.