Les ministres en charge de l’agriculture et de l’industrie de l’Afrique de l’ouest ont entamé, jeudi à Abidjan, des concertations visant l’examen des projets de résolutions en vue d’accélérer le développement industriel de l’anacarde et du cacao, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.
A l’ouverture des travaux, le Représentant de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) en Côte d’Ivoire, Tidiane Boye a regretté « les faibles taux de transformation de ces deux spéculations observés dans les principaux pays africains ».
« L’Afrique à elle seule produit 70 % de l’offre mondiale de fève de cacao. La Côte d’Ivoire seule détient une part comprise entre 43 % et 38 % de ce taux selon les campagnes agricoles », a rappelé M.Boye qui ajoute qu’en ce qui concerne l’anacarde ce continent fournit près de 45 % de la production mondiale de la noix de cajou ».
Evoquant les contraintes majeures qui freinent le développement de l’industrie de la transformation de ces spéculations en Afrique et surtout dans la région ouest, le Représentant résident de l’ONUDI a cité entre autres « la faiblesse des capacités techniques et technologiques des promoteurs, le coût et la qualité de l’énergie, les difficultés d’accès au financement, les problèmes de qualité, les difficultés d’accès aux marchés internationaux ».
A son tour, Kalilou Traoré, Commissaire de l’industrie et de la promotion du secteur privé de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a indexé « la coopération limitée entre les pays » comme la principale explication à la faiblesse du manque de transformation des produits phares.
« La coopération régionale nous offre sans doute une voie idéale pour traiter ces questions », a justifié Kalilou Traoré d’où ce genre de rencontres.
« Notre rencontre marque une étape déterminante », a fait savoir le ministre ivoirien de l'Industrie et des mines, Jean Claude Brou. Pour l’hôte de cette réunion internationale, « la transformation de ces deux produits constitue une véritable opportunité pour ces pays, pour la diversification de nos économies, avec à la clé la création de richesses ».
Outre cette question de l’agro industriel, la mise en place des structures de l’infrastructure de qualité régionale sera au menu de ces concertations dans la capitale économique ivoirienne.