Visite du secrétaire général adjoint du Ministère de la Justice à la Maison d’Arrêt de Niamey : S’enquérir de visu des conditions de détention et d’alimentation des locateurs
Le secrétaire général adjoint du Ministère de la Justice, M. Ibrahim Jean Etienne, s'est rendu, hier, dans la matinée à la Maison d'Arrêt de Niamey. Cette visite instruite par le ministre de la Justice a pour objet de vérifier des propos qui ont été tenues par un acteur de la Société Civile qui a séjourné dans cette prison relativement à la situation qui prévaut au sein de cette maison d'arrêt. Des propos rapportés par des médias de la place. Le secrétaire général adjoint du Ministère de la Justice était accompagné dans ce déplacement de différents responsables dudit Ministère
A la Maison d'Arrêt de Niamey, le secrétaire général adjoint du Ministère de la Justice et sa délégation, ont été accueillis par le procureur de la République, le régisseur de la Prison entouré de ses proches collaborateurs. La visite qui a commencé au niveau de la salle des soins a permis à la délégation de constater qu'à la salle des soins d'urgence, trois (3) malades sont hospitalisés et pris en charge. Dans les deux (2) autres salles qui sont celle d'isolement, il y a des tuberculeux pour éviter le risque de contagion et au niveau de la troisième (3ème) salle sont gardés les patients souffrant de diverses pathologies.
Selon le responsable de l'infirmerie, des efforts sont vraiment faits pour prendre en charge les soins de ces détenus et lorsque la référence l'exige, ils sont référés vers des établissements plus appropriés pour les soins nécessaires. S'agissant des allégations d'un seul repas servi par jour, le premier responsable de la Prison Civile a rappelé que même le décret 368 de 1999 portant régime intérieur des établissements pénitentiels prévoyait deux (2) repas par jour (un à midi et un le soir) mais tout récemment en 2017, l'Assemblée a voté une loi qui a porté le repas à trois par jour. Il y a des efforts qui ont été consentis à ce niveau a-t-il-dit. Cette situation est particulière chez les mineurs qui bénéficient de trois (3) plats par jour avec différents appuis apportées par les Partenaires Techniques et Financiers. Chez les femmes, des bonnes dispositions sont prises notamment sur le plan de la préparation à leur insertion à travers la mise en place des ateliers de couture.
Après toutes les explications reçues de la part des responsables des différents endroits visités, M. Ibrahim Jean Etienne a indiqué que les détenus bénéficient bien de deux repas par jour et non un seul comme cela a été indiqué par l'acteur de la société civile. La situation de mouroir telle qu'elle a été décrite n'en est pas une car ces détenus sont totalement pris en charge aussi bien pour les soins médicaux que pour leur alimentation. Selon le procureur de la République, des efforts ont été entrepris pour trouver une solution relativement au lot de prévenus. Pour cela, explique M. Chaïbou Samna, il n'y a pas plus tard que deux semaines qu'ils ont réuni au niveau de la Justice les commissaires de tous les arrondissements pour essayer de trouver les voies et moyens de régler certaines situations au niveau de la police, notamment les infractions comme les abus de confiance, les bagarres qui dit-il ne sont pas du tout faciles quand on sait que les gens ne sont pas tolérants.
En plus, ajoute-t-il sur instruction du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, il a été instauré le traitement en temps réel des infractions qui a permis de mettre en place un comité de trois procureurs qui gèrent toutes les unités d'enquête. Cette Maison d'Arrêt qui date de 1947 comprend en son sein 937 prévenus, un chiffre assez raisonnable a dit le procureur pour la seule prison qui existe à Niamey pour à peu près un million deux cents habitants.