C'est le dernier épisiode en date du feuilleton « Uraniumgate » qui fait couler beaucoup d'encore au Niger depuis la mi-février 2017, date des révélations du journal nigérien Le Courrier. En 2011, selon cet hebdomadaire, Areva propose au Niger de participer à une opération de trading d'uranium et de gagner de l'argent au passage. L'opération suscite des soupçons d'enrichissement d'intermédiaires, nigériens notamment. En France, le parquet national financier a ouvert une enquête puisque Areva aurait perdu des millions d'euros dans cette affaire. A Niamey, une commission parlementaire a été formée pour enquêter sur le volet nigérien de l'affaire, dans lequel l'actuel ministre des Finances, Hassoumi Massaoudou, est mis en cause. Les députés viennent de rendre leur copie et concluent à la régularité de l'opération.
Dans ce rapport, les députés expliquent que la Sopamin, la société publique qui gère les participations de l'Etat nigérien dans les société minières, a bien servi d'intermédiaire à Areva pour vendre son uranium. Plus de 320 millions de dollars ont ainsi été versé par Areva sur un compte français ouvert au nom de la Sopamin. Et un peu moins de 320 millions repartiront vers une société baptisée Optima Energy.