Le 5 éme Conseil des Ministres de l’Ecole Supérieure Multinationale des Télécommunications (ESMT), ouvert en grande pompe le 26 avril au centre international des conférences à Nouakchott, s’est finalement achevé dans la confusion et sur un constat d’échec diplomatique pour la Mauritanie.
La Mauritanie qui n’a pu placer aucun de ses deux candidats. L’un au poste de directeur d’études et l’autre au poste de directeur général de l’ESMT, Ecole Supérieure Multinationale des Télécommunications basée à Dakar au Sénégal.
La session de Nouakchott, devait entériner les conclusions d’un bureau de recrutement international qui aurait déclaré sélectionné N1 le candidat mauritanien, un brillant ingénieur des télécoms.
Après avoir participé au lancement et à la mise en œuvre de l’ambitieux projet domsat pour la Mauritanie, Moctar Yedaly a travaillé à Abidjan et exerce présentement à Addis-Abeba pour le compte de l’Union Africaine.
Les experts chargés du recrutement, pour le compte de l’ESMT, l’auraient préféré pour ses compétences et son expérience et le président Ould Abdel Aziz, aurait ordonné à son gouvernement de le soutenir. Que s’est-il passé à la dernière minute, alors que les mauritaniens étaient sereins et enthousiastes durant les réunions des experts les 24 et 25 avril 2017 dans un grand hôtel de la place et au palais des congrès pour le Conseil des Ministres ?
Des ministres qui n’ont rien compris au discours fleuve prononcé en arabe par leur collègue mauritanien chargé de l’emploi, de la formation professionnelle et des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Les mauritaniens sont fiers de leurs diversités linguistiques.
Mais lorsqu’on soutient un candidat, et sachant que les collègues dont on cherche le soutien ne comprennent pas l’arabe et sachant que la langue officielle d’usage à la multinationale est le français, le ministre mauritanien, qui parle très bien le français, aurait dû le faire au moins cette fois-ci pour se faire comprendre et par ses collègues et par la salle où curieusement, il n’y avait de traduction ce jour là. Quel amateurisme ! Donc c’était visiblement mal parti pour nous.
A la dernière minute, et à la surprise générale, des ministres de certains pays, auraient demandé le vote pour se choisir un directeur général de l’ESMT et aux dépens de la Mauritanie dont le candidat était quasiment retenu, on aurait préféré un béninois.
Proposition rejetée par la Mauritanie, qui aurait refusé de signer le communiqué final, ou le procès-verbal de la session avant de bouder au niveau ministériel le dîner de gala en l’honneur des délégations quand bien même c’est le trésor public qui payera la note ou les interminables notes. Si la Mauritanie se savait perdante dans tout çà, pourquoi même accepter d’abriter les réunions de la multinationale dont on est membre fondateur.
L’ESMT a été créée depuis 1981. Elle a été une fois dirigée par un mauritanien, en la personne de Ba Ibrahima Demba. L’école qui forme des ingénieurs en telecoms, regroupe le Bénin, le Burkina-Faso, la Guinée-Conakry, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal. Accueils en grande pompe, les ministres de la multinationale sont repartis de Nouakchott dans l’anonymat total. Les médias officiels avaient reçu l’ordre de ne pas en parler.
Affaire à suivre.