Reporters sans frontières vient de publier son classement mondial de la liberté de la presse 2017. Jeune Afrique s’est penché sur la méthodologie adoptée par l’ONG.
C’est un rituel qui, chaque année, depuis 2002, aboutit à colorer le monde en cinq teintes en fonction du seuil de tolérance à la liberté de la presse dans chaque pays. À cette remise des diplômes, nul bon élève sur le continent : le blanc, synonyme d’excellence (« situation bonne »), est réservé à une petite élite concentrée en Europe du Nord. Nos meilleurs éléments, qui ne sont pas légion (Namibie, Afrique du Sud, Cap-Vert, Botswana, Ghana, Burkina Faso et Comores), doivent donc se contenter du jaune, qui traduit une « situation plutôt bonne ».
Mais pour l’essentiel, l’ONG Reporters sans frontières (RSF) a repeint l’Afrique en orange (« problèmes sensibles ») et rouge (« situation difficile »). Dans la première catégorie, la plupart des autres pays d’Afrique de l’Ouest, le Gabon et une fraction du littoral oriental. Dans la seconde, la quasi-totalité de l’Afrique centrale, le Mali et le Nigeria, l’Algérie et le Maroc, et enfin l’Éthiopie. Restent les cancres (« situation très grave »), coloriés en noir. Du Maghreb à la corne de l’Afrique, ils semblent se serrer les coudes : Libye, Égypte, Soudan, Djibouti, Érythrée et Somalie, plus les deux confettis burundais et équato-guinéen.... suite de l'article sur Jeune Afrique