Niger - La ville de Dosso, abrite depuis mardi, un atelier de finalisation et de validation de la stratégie nationale de communication pour le changement social et comportement pour la promotion de la transition démographique au Niger.
Organisé par le Ministère de la Population avec l’appui de la Banque Mondiale et du Fonds des Nations Unies pour la Population(UNFPA), cet atelier de trois jours, regroupe des représentants des Organisations et Institutions internationales, ceux de la chefferie traditionnelle ainsi que des cadres centraux et régionaux de la Population.
L’objectif de la rencontre, est d’amender, d’enrichir et de valider le draft de la stratégie nationale de communication pour le changement social et comportement pour la promotion de la transition démographique au Niger, et son Plan opérationnel 2017-2018, en tenant compte particulièrement des résultats socioculturels de notre pays.
Selon une note d’information remise à la Presse par les organisateurs, la Région du Sahel est l’une des parties du monde, où les défis démographiques sont les plus importants. La transition démographique est plus lente que dans le reste du monde. Le Niger n’échappe pas à la règle. Dans ce pays, la forte fécondité et la baisse de la mortalité infantile ont contribué à une structure par âge très jeune. 51,6 % de la population ont moins de 15 ans et le ratio de dépendance est de 105, ce qui signifie qu’il y a 1,05 personne pour chaque personne en âge de travailler.
‘’ L’existence d’une si nombreuse population jeune combinée à un tel taux de dépendance élevé à des implications tant au niveau familial que national dans les domaines de la santé, l’éducation, la nutrition, la sécurité alimentaire et de développement humain’’, dira le Secrétaire général du Ministère de la Population, à l’ouverture des travaux.
Selon Abdou Mamane, le Niger dispose de faibles taux en éducation qui est la pierre angulaire du développement du capital humain. Le taux de scolarisation au primaire est inférieur à la moyenne régionale et les files de 7-12 ans en particulier sont à la traîne et seulement 57 % des filles sont inscrites à l’école primaire.
C’est dans ce contexte a-t-il rappelé, qu’en 2013, lors d’une rencontre de haut niveau à Niamey, avec le Secrétaire général des Nations Unies, le Président de la République, Issoufou Mahamadou a lancé un ‘’Appel à l’Action’’ pour relever les défis démographiques qui se posent aux pays du Sahel. La réponse à cette initiative du chef de l’Etat nigérien est la création du projet pour l’autonomisation des femmes et le dividende démographique au Sahel (SWEDD) qui a été développé pour être mis en œuvre dans six pays de la Région du Sahel (Burkina Faso, Tchad, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie et Niger) avec l’appui de la Banque Mondiale et le Fonds des nations Unies pour la Population (UNFPA).
Au cours de leurs travaux, les participants plancheront, pour l’essentiel, sur le mariage des enfants et grossesses précoces, l’utilisation des services de santé de la reproduction, la scolarisation des filles, l’autonomisation des femmes et des filles ainsi que sur l’engagement politique pour l’opérationnalisation du dividende démographique.
La population du Niger est passée d’un peu plus de 5 millions d’habitants en 1977 à plus de 20 millions aujourd’hui.
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