Célébration de la 40ème journée internationale des musées sous le Haut patronage de la Première Dame Dr. Malika Issoufou : ’’Musées et Histoires douloureuses : Dire l’indicible dans les Musées’’, thème retenu
L'Alliance Régionale du Conseil International des Musées (ICOM-CIMAO) a organisé, hier, dans la salle de conférence Alpha Sow du Centre d'Etudes Linguistiques et Historiques par tradition Orale (CELHTO), un atelier d'échanges et de capitalisation sur le rôle et l'importance de la création des Musées de la Femme en Afrique de l'Ouest. En effet, à l'instar des autres pays du monde, le Niger a célébré, hier, la 40ème journée internationale des musées. Le thème retenu cette année est ''Musées et Histoires douloureuses : Dire l'indicible dans les Musées''.
Ces assises ont été placées sous le Haut patronage de la Première Dame Dr. Malika Issoufou Mahamadou et du ministre chargé de la Renaissance Culturelle, M. Assoumana Malam Issa. Aussi, les femmes membres du Gouvernement et de plusieurs institutions nationales et sous régionales ont particulièrement rehaussé de leur présence l'éclat de cette cérémonie.
La célébration de la journée du 18 mai est une occasion d'échanger et de concevoir des stratégies et des programmes en vue de promouvoir les institutions muséales et de les placer au cœur des politiques de gouvernance des Etats. Ainsi, le présent atelier vise à échanger et à capitaliser les expériences des responsables des comités nationaux d'ICOM de la sous-région et des professionnels des musées dans l'optique d'imprimer une dynamique à la création des musées de la femme en Afrique de l'Ouest.
De prime abord, la Première Dame Dr. Malika Issoufou Mahamadou a relevé que sa présence à l'atelier en question témoigne de tout l'intérêt qu'elle accorde aux activités que mènent l'ICOM-CIMAO ; ce, en faveur des musées en général et de la création des Musées de la Femme en Afrique de l'Ouest en particulier.
« Nous restons tous conscients de l'importance de la dimension culturelle de la Femme, de son rôle dans la conservation, la protection et la diffusion du patrimoine culturel de notre peuple. La création du musée de la femme à Niamey viendra combler certainement certaines lacunes constatées dans la préservation, la protection et la mise en valeur du patrimoine culturel national», a soutenu le ministre de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, M. Assoumana Malam Issa. A ce titre, il a précisé que la création de musées de façon générale et spécialement du musée de la femme constitue une priorité que le Gouvernement s'engage à impulser à travers notamment la création d'institutions. Aussi, en plus du Musée de la Femme, chaque région de notre pays se verra dotée d'un musée régional qui participera à la sauvegarde de nos valeurs et de notre patrimoine culturel. En outre, les efforts de promotion de la recherche anthropologique se poursuivront, d'autant plus que le handicap que connaît le secteur muséal reste le faible développement des recherches dans le domaine du patrimoine culturel. En plus de l'insuffisance des mesures de protection et d'exploitation du patrimoine culturel national. «J'ose espérer que cet atelier servira de tremplin pour dynamiser les activités muséales et mener à la concrétisation de ces projets », a conclu le ministre Assoumana Malam Issa.
Le président de l'ICOM-Niger, M. Mahamane Saley, a particulièrement présenté son institution qui couvre quelques seize pays de l'Afrique de l'ouest ; elle a pour mission de contribuer à la préservation, à la protection et à la valorisation du patrimoine culturel, ainsi qu'au renforcement des capacités de nos institutions.
Lors de son allocution, le représentant du Coordonnateur de CELHTO-Union Africaine, M. Benjamin Gnalega, a souligné que la femme est le socle de nos sociétés. Pour confirmer ses propos, il a entre autres repris la littérature grecque antique, ainsi que les proses et les analyses des grands littéraires africains qui ont traité de la question de la femme. C'est dans une ambiance électrique et nourrie d'applaudissements que M. Benjamin Gnalega a démontré la pertinence de créer des Musées de la Femme en Afrique de l'Ouest. En conclusion, M. Benjamin Gnalega a indiqué que, selon un proverbe arabe, ''là où la diplomatie a échoué, il reste encore la femme''.