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Le Sahel N° 9330 du 18/5/2017

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La Première Dame Dr Malika Issoufou parraine la commémoration de la Journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale : La Première Dame Plaide davantage pour la lutte contre la fistule
Publié le lundi 22 mai 2017   |  Le Sahel


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© Le Sahel par DR
La Première Dame Dr Malika Issoufou parraine la commémoration de la Journée internationale pour l`élimination de la fistule obstétricale : La Première Dame Plaide davantage pour la lutte contre la fistule


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À l’instar des autres pays du monde, le Niger a commémoré, samedi dernier, la Journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale. À Niamey, la cérémonie de la célébration de cette journée, placée sous le haut patronage de la Première Dame Dr. Malika Issoufou Mahamadou, marraine de la lutte contre la fistule au Niger, a eu lieu au centre d’accueil et de réinsertion des femmes fistuleuses. Cette année, le thème retenu pour la commémoration de la journée est : «Espoir, guérison et dignité pour tous». Des représentants d’institutions nationales et internationales ont assisté à la cérémonie.
En prononçant son allocution, la Première Dame Dr. Malika Issoufou Mahamadou, a rappelé de prime à bord l’objet de la célébration de la journée, qui consiste à se rappeler des quelques deux millions de femmes et de filles qui souffrent au quotidien de la Fistule Génitale Féminine (FGF) dans les pays en développement. Pourtant, a-t-elle relevé, rares sont les pays développés, où la fistule constitue un problème de santé publique. Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) 50.000 à 100 000 nouveaux cas de fistule sont enregistrés chaque année dans le monde. En ce qui concerne particulièrement le Niger, malgré les améliorations et les progrès enregistrés en matière de santé de la population, le pays continue d’enregistrer une forte mortalité maternelle. En effet, 535 décès sont enregistrés pour 100 000 naissances vivantes. Quant à la mortalité néonatale, elle est de 24 pour 1000 naissances vivantes. A cette forte mortalité, s’ajoute la morbidité lourde de conséquence qu’est la fistule génitale féminine. Selon les statistiques du Ministère de la Santé Publique, on estime chaque année entre 700 à 756, le nombre de nouveaux cas.
Soulignant les conséquences de la fistule, la Première Dame a estimé qu’il n’était pas normal à ce siècle que pour donner naissance, la femme puisse en payer de sa vie ou devenir handicapée du fait d’une fistule survenant toujours à la suite d’un accouchement long et difficile, ou en l’absence d’un personnel de santé qualifié et de soins obstétricaux d’urgence. « En tant que femme et mère, j’éprouve un sentiment d’injustice et de déni de droit à l’endroit de ces concitoyennes, ce d’autant plus que la fistule génitale touche des femmes et des jeunes filles souvent pauvres et illettrées et ayant un accès limité aux services de santé. C’est pour moi un honneur de réaffirmer ici toute ma volonté à soutenir toutes les initiatives de promotion de la santé de la reproduction en général et de la lutte contre la fistule génitale féminine en particulier» a déclaré avec émotion Dr. Malika Issoufou Mahamadou tout en précisant que sans l’accès au traitement, les femmes vivant avec la fistule ont peu de chance de trouver du travail et de mener une vie familiale normale, y compris d’avoir des enfants.
Accablée de honte, la femme souffrant de fistule est littéralement rejetée par la communauté et contrainte à vivre dans l’isolement. Malgré cela, cette morbidité peut être évitée et même guérie. A ce titre, la Première Dame a lancé un vibrant appel à tous les partenaires pour continuer à soutenir les efforts du Gouvernement pour l’amélioration des conditions de vie de la population nigérienne en général et celle des femmes et des enfants en particulier. Pour sa part, le ministre de la Santé Publique, Dr. Idi Illiassou Maïnassaraa a relevé que l’âge moyen du premier mariage d’une femme nigérienne est 15,1 ans, tandis que l’Indice Synthétique de fécondité est de 7,6 enfants par femme avec des maternités très rapprochées. Quant au taux d’accouchement assisté par un personnel qualifié, il est de 30 %. Et, plus de deux femmes sur trois accouchent en dehors des structures de santé.
«L’espoir est permis de croire un jour à l’éradication de cette maladie. Pour combattre cette morbidité maternelle, le Niger, à l’instar des autres pays de la région africaine, a souscrit aux différents engagements internationaux et régionaux en matière d’éradication de la fistule et particulièrement depuis 2003 à la campagne mondiale d’éradication de la fistule lancée par l’UNFPA avec l’appui des partenaires Techniques et Financiers et des organisations de la société civile» a indiqué le Dr. Illiassou Maïnassara, avant de rappeler certaines mesures prises et les actions menées par le Niger pour lutter contre la fistule génitale féminine. Dans le même ordre d’idées, le Représentant du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), M. Nestor Azandegbe a rappelé que son institution a lancé une Campagne mondiale pour éliminer les fistules en 2003 avec comme objectif de rendre la fistule aussi rare dans les pays en développement qu’elle l’est maintenant dans les pays industrialisés.
« La prévention, le traitement et la réinsertion sociale et économique des survivantes de la fistule constituent les trois domaines d’intervention stratégique de cette campagne mondiale à laquelle le Niger a pleinement souscrit. Notre 8ème Programme de Coopération 2004-2018 avec le Niger, a accordé une attention toute particulière à l’appui au Gouvernement dans son combat contre la fistule, au renforcement des capacités des structures sanitaires et des organisations de la société civile. L’UNFPA s’engage à œuvrer pour un monde ou la fistule obstétricale n’existe plus. Mettons fin une fois de plus à cet attentat contre la santé et les droits humains des femmes et des filles, qui les dépouille de leur dignité », a conclu M. Nestor Azandegbe. À l’occasion de la cérémonie, une femme guérie de la fistule a témoigné et d’autres personnes ont évoqué les raisons et les conséquences de la fistule.

Samira Sabou (ONEP)

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