L’agriculture, avenir du continent ? C’est ce qu’on entend beaucoup dans les assemblées générales de la Banque africaine de développement (BAD) qui ont débuté en Inde à Ahmedabad avec quelque 5 000 participants venus de tout le continent, des banquiers, des ministres, de hauts fonctionnaires, des économistes... L’agriculture est donc au cœur de ce rendez-vous, un secteur à « transformer pour créer de la richesse en Afrique ».
L’Afrique, qui possède aujourd’hui 65% des terres arables non cultivées au monde, continue à importer de quoi se nourrir. Et la facture est lourde, 35 milliards de dollars chaque année. Plus grave, si rien n’est fait rapidement, ce sont bientôt 100 milliards par an que les Etats africains devront débourser d’ici 2030, juste pour subvenir aux besoins alimentaires de leurs populations.
Il y a donc urgence à investir dans l’agriculture, d’abord pour nourrir les populations, mais pas seulement, car à en croire la Banque africaine de développement, de la transformation de l’agriculture viendra le développement. Son président, le Nigérian Akinwumi Adésina, ancien ministre de l’Agriculture et du développement rural - ce n’est peut-être pas un hasard - l’a rappelé encore ce mardi matin : « Aucune région au monde ne s’est développée sans transformer son secteur agricole ».... suite de l'article sur RFI