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Niger: Ali Idrissa, figure de la société civile, à nouveau interrogé
Publié le mercredi 24 mai 2017   |  AFP


Ali
© Autre presse par DR
Ali Idrissa, Coordonnateur national du ROTAB


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L’une des figures de la société civile nigérienne et de l’opposition, Ali Idrissa, qui avait été interpellé pendant plusieurs heures samedi, a à nouveau été interrogé lundi mais laissé libre, a-t-il indiqué lundi à l’AFP.

"Ils m’ont dit que je pouvais partir librement, mais que le dossier reste ouvert", a déclaré Ali Idrissa, en fin d’après-midi, peu après avoir quitté les locaux de la police judiciaire de la capitale nigérienne Niamey.

Poursuivi pour "incitation à la révolte", M. Idrissa avait été convoqué lundi matin par la police qui l’avait déjà auditionné pendant plusieurs heures samedi. "C’est une tentative de me faire taire dans notre lutte de dénonciation des cas de corruption au Niger", a-t-il commenté.

L’activiste avait été arrêté samedi peu après l’interdiction d’une manifestation organisée par la Coalition de la société civile, à Niamey. Un important dispositif policier avait été déployé place Toumo, dans le centre de la capitale, où aurait dû se tenir le rassemblement.

Le président "Issoufou Mahamadou vient de démontrer (...) qu’il a mis entre parenthèses la démocratie au Niger. Nous userons de tous les moyens pour la restauration de la démocratie dans notre pays", avait déclaré samedi, peu avant son arrestation, M. Idrissa sur des télévisions locales.

Depuis le début de l’année 2017, deux autres manifestations de la Coalition de la société civile ont déjà été interdites par les autorités qui ont invoqué des risques de troubles à l’ordre public.

Coordonnateur de l’organisation "Publiez ce que vous payez", Ali Idrissa est l’un des militants les plus médiatiques du Niger, principalement pour ses critiques à l’encontre des contrats d’exploitation d’uranium passés entre le Niger et la société française Areva, qu’il juge "opaques".

Il est également coordonnateur du Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (Rotab), une ONG très active.

M. Idrissa avait déjà été brièvement interpellé par la police en juillet 2014, avec une dizaine d’autres dirigeants de la société civile, en marge d’une visite au Niger du président français François Hollande.

Areva et le Niger ont signé en 2014 un accord de redevance pour l’exploitation de deux mines d’uranium situées près d’Arlit (nord), après plus de 18 mois d’âpres négociations. Cet accord, dont les clauses n’ont pas été rendues publiques, oblige l’entreprise française à respecter un code minier adopté en 2006 par le Niger avec une taxation plus lourde, mais la soulage d’autres impôts, selon le Rotab.

Pays pauvre, le Niger est un des principaux producteurs mondiaux d’uranium et le premier producteur africain.



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