C'est sur une note plutôt optimiste que se termine le sommet de la BAD, la Banque africaine de développement, jeudi 25 mai. Pendant ces quatre jours, les participants ont évoqué les moyens de pousser la croissance en Afrique. Les prévisions de la BAD ont été revues à la hausse avec 3,4 % d'augmentation du produit intérieur brut pour cette et 4,3% en 2018. Mais au-delà de tous ces chiffres, un des axes de réflexion est de changer le secteur agricole.
Avec notre envoyée spéciale à Ahmedabad, Mounia Daoudi
L’évolution du secteur agricole sur le continent, c’est le combat du président de la BAD, le Nigérian Akinwumi Adésina. Pour un ancien ministre de l’Agriculture et du développement durable, ce n’est pas vraiment une surprise. Et ce que Akinwumi Adésina s’est attelé à faire ces derniers jours, c’est de changer le regard porté sur l’agriculture, longtemps considéré comme un moyen de traiter la pauvreté en Afrique.
Pour le patron de la BAD, il faut que les Africains, et notamment des hommes d’affaires venus nombreux à ces assemblées annuelles, intègrent qu’on peut faire de l’argent avec l’agriculture, qu’il ne faut pas avoir peur de se salir les mains pour faire de l’or. Aujourd’hui, l’Afrique possède une richesse unique, 65% des terres arables non cultivées. Pourtant chaque année, les Etats continuent de débourser 35 milliards de dollars pour nourrir leurs populations. C’est cela qu’il faut changer.... suite de l'article sur RFI