Le président nigérien Mahamadou Issoufou a appelé samedi les membres du G7 à prendre des mesures "pour éteindre le chaudron libyen", et à aider matériellement les pays du Sahel qui veulent créer une force pour combattre les groupes jihadistes.
"La lutte contre le terrorisme dans les pays du Sahel et du bassin du Lac Tchad exige que des mesures urgentes soient prises pour éteindre le chaudron Libyen", a déclaré le président nigérien lors d'une réunion entre cinq pays africains et les dirigeants du G7 réunis à Taormina, en Sicile.
Cet appel intervient alors que la Libye continue à s'enfoncer dans le chaos et que de violents combats ont secoué vendredi Tripoli, faisant 28 morts.
M. Issoufou, dont le pays frontalier avec la Libye est en première ligne, a réclamé une stratégie globale "sécuritaire, idéologique et socio-économique" pour lutter contre le terrorisme.
Il a également appelé le G7 et l'ONU à "doter de moyens nécessaires" la force conjointe d'intervention rapide que veulent créer les pays du G5 Sahel (Niger, Mali, Mauritanie, Tchad, Burkina Faso) pour luter contre les groupes jihadistes dans la zone.
"Le Niger sait par expérience, l’importance de la mutualisation des capacités opérationnelles et de renseignement dans la lutte contre le terrorisme et les organisations criminelles", a souligné le président nigérien.
Les dirigeants nigerian, tunisien, éthiopien et kényan participaient également à la rencontre avec le G7.
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a également insisté sur "le défi sécuritaire" posé par la Libye lors d'une bilatérale avec son homologue français Emmanuel Macron, peu avant la rencontre Afrique/G7.