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Le Sahel N° du 24/5/2017

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Journée parlementaire citoyenne sur la vaccination au Niger : Plaidoyer pour l’indépendance vaccinale et un financement conséquent de la santé
Publié le lundi 29 mai 2017   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
Journée parlementaire citoyenne sur la vaccination au Niger : Plaidoyer pour l’indépendance vaccinale et un financement conséquent de la santé


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Les travaux de la 1ère session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2017 dite session des lois se poursuivent activement au siège de l’Institution à Niamey. Samedi dernier, une journée parlementaire citoyenne a été conjointement organisée par la Commission des affaires sociales et culturelles (CASC), le ministère de la Santé publique, le consortium des Ong et associations du secteur de la santé (ROASSN) et l’Alliance GAVI. Avec pour thème ’’le renforcement du système de santé et la promotion de la vaccination’’, cette journée vise à sensibiliser les élus nationaux sur la nécessité pour les pouvoirs publics et les partenaires d’allouer davantage de ressources au secteur de la santé et à la vaccination en particulier, cela en vue de protéger les populations.

D’après les statistiques du ministère de la Santé publique, la part du budget allouée au secteur de la santé évolue en dent de scie. Elle est de 6,54% en 2011 ; de 5,27% en 2012 : de 6,80% en 2013 ; de 5,31% en 2014 ; de 6,62% en 2015 et de 5,56% en 2016. Cette allocation budgétaire « est loin des 10% recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et des 15% préconisés par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans le cadre des engagements pris par les Chefs d’Etat à Abuja en 2001 », selon l’honorable Liman Ali Mahamadou, 2ème Vice président de l’Assemblée nationale. Pour ce qui est du
financement de la vaccination, les efforts restent tout aussi insuffisants. A titre illustratif, M. Liman Ali Mahamadou souligne que pour un besoin financier de près de quatre (4) milliards de FCFA en 2009, seulement 800 millions de FCFA ont été affectés par l’Etat. Une telle situation a des répercussions sur le système de santé. Ainsi en 2015 sur 100 enfants de moins d’un (1) an qui doivent êtres complètement vaccinés seuls 78 l’ont été, en dépit des efforts de l’Etat et des partenaires.
Pour le 2ème Vice président de l’Assemblée nationale, l’insuffisance de la couverture vaccinale se justifie non seulement par l’insuffisance des moyens mis à la disposition des services, mais aussi par la difficulté d’accès des populations au paquet minimum d’activités ; l’analphabétisme et l’ignorance des mères qui
abandonnent les séances de vaccination. Or le Niger est périodiquement confronté à des flambées d’épidémies notamment de méningite ; de rougeole ; de coqueluche ; d’hépatite E dont les coûts pour la prise en charge, la mobilisation sociale et la vaccination, sont énormes. En outre, malgré que le Niger soit retiré de la liste des pays endémiques de la poliomyélite en février 2006, des cas de poliovirus sauvages continuent d’être enregistrés (33 cas entre 2008 et juillet 2011). « Ceci démontre encore peut être des insuffisances dans l’organisation des campagnes de vaccination de qualité et la nécessité de renforcer les acquis et de rechercher les goulots d’étranglement », déclare M. Liman Ali Mahamadou. « Nous devons prendre des décisions idoines et des plaidoyers devront être développés de manière soutenue en direction des honorables députés, des présidents des conseils régionaux et des maires pour des allocations conséquentes de budgets nécessaires au secteur de la santé en général et à la vaccination en particulier », a estimé le 2ème Vice président de l’Assemblée nationale.
Pour sa part, le Secrétaire général du ministère de la Santé publique, M. Ranaou Abaché a rappelé les objectifs de cette journée parlementaire citoyenne qui, dit-il, vise à informer et sensibiliser les parlementaires sur les implications financières de la vaccination afin d’en assurer un financement durable au Niger par l’augmentation conséquente du budget et son déblocage. «L’indépendance vaccinale comme approche mondiale de financement durable de la vaccination, prône que chaque pays assure la disponibilité totale et continue des vaccins sur son territoire en mettant un accent particulier sur la collaboration avec la société civile, les associations nationales et internationales et les partenaires techniques et financiers », explique M. Ranaou Abaché. C’est pourquoi, le Secrétaire général du ministère de la Santé publique a saisi cette occasion pour exhorter les élus nationaux à ’’inscrire le renforcement des systèmes de santé en général et la vaccination en particulier, au rang de leurs plus grandes priorités lors des votes des budgets’’.
La Commission des affaires sociales et culturelles (CASC) est l’une des sept (7) commissions générales permanentes de l’Assemblée nationale. D’après les dispositions de l’article 30 du règlement intérieur de ladite institution, la CASC est compétente pour traiter des questions relatives entre autres à l’éducation et à la recherche, à la santé publique. C’est pourquoi, le président de la CASC s’est réjoui de l’organisation de cette journée parlementaire citoyenne et surtout de la synergie qui est en train de se créer entre les différents acteurs en vu de renforcer notre système de santé. L’honorable Mahamadou Oumarou a exhorté ses collègues et tous les autres acteurs à des réflexions utiles et des propositions idoines à même d’aider à asseoir l’indépendance vaccinale de notre pays. Cette journée parlementaire citoyenne a été organisée avec l’appui technique et financier de l’Alliance mondiale pour la vaccination (GAVI Alliance), l’OMS, l’UNICEF et le Rotary Club.


Siradji Sanda (ONEP)

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