L’assemblée nationale du Niger a adopté mardi, à la majorité de ses membres présents à l’hémicycle, soit 139, et en l’absence des députés de l’opposition, un projet de loi portant modification d’un certain nombre d’articles de la constitution dont le délai de l’organisation du premier tour de la présidentielle qui passe de 40 à 120 jours avant la fin du mandat du chef de l’Etat.
De même, les délais ont également été rallongés pour les législatives, au terme du vote axé sur six articles portant essentiellement sur les élections.
Pour l’opposition parlementaire, s’exprimant par la voix du député Soumana Sanda, président du groupe parlementaire Lumana, « il s’agit ni plus ni moins qu’un passage en force de la majorité qui traduit une volonté cachée et qui est fait en piétinant les règles et les usages du pays ».
Toujours, selon l’opposition, ce projet de révision de la constitution est porté par le gouvernement sur la base des recommandations du Conseil national de dialogue politique (CNDP).
Pour le ministre de l’Intérieur, Bazoum Mohamed, par ailleurs président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), cette proposition de loi est passée avec une majorité qualifié des 4/5ème des voix des députés.
Contrairement à ce que dit l’opposition, la proposition de loi permet, selon le ministre, ‘’une organisation matérielle des scrutins, conformément à nos capacités, qui ne sont pas des capacités de pays développés’’.