Il était né le 31 mai 1917 à Paris. Cinéaste et ethnologue français, ancien ingénieur des ponts et chaussées amoureux de l’Afrique, Jean Rouch a laissé derrière lui une œuvre-fleuve, plus de « 140 films qui s’enchaînent ». On commémore ce mercredi les cent ans de sa naissance.
Jean Rouch avait attrapé le virus de cinéma sur un chantier au Niger, dans les années 1940, en assistant à un rituel pour Dongo, le génie du tonnerre qui venait de foudroyer dix ouvriers. Avec une caméra légère, l’ingénieur - occidental et rationaliste - se met alors à parcourir l’Afrique dans tous les sens.
C'est le début d’une filmographie qui va chroniquer tous les changements survenus en Afrique de l’Ouest, de la colonisation aux Indépendances, et débusquer derrière l’histoire factuelle une mythologie vivante : rites de possession, magie et surnaturel, comme dans Au pays des mages noirs, Bataille sur le grand fleuve, ou encore Les Maîtres fous, qui fait scandale en 1952.... suite de l'article sur RFI