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Le Sahel N° du 8/6/2017

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Migration : Lancement des activités du Groupe de haut niveau sur les migrations en Afrique (HLPM)
Publié le vendredi 9 juin 2017   |  Le Sahel


Les
© Autre presse par DR
Les restes de 30 migrants décédés il y plusieurs mois dans le Sahara ont été découverts.


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Les images choquantes des naufrages en méditerrané ou des morts dans le désert du Sahara ne sont les seuls drames induits par le phénomène de la migration. A l'intérieur des frontières du continent, d'autres périls attendent aussi les jeunes africains candidats à l'immigration : Tracasseries et contrôles excessifs, extorsions de fonds, brimades et menaces diverses. En outre, numériquement parlant, les flux migratoires à l'intérieur du continent est plus important que ceux en direction de l'Europe et des autres parties du monde.

Organiser le phénomène de manière à sécuriser les personnes et à en tirer profit, à travers des politiques, est l'une des raisons de la création d'un Groupe de haut niveau sur les migrations en Afrique (HLPM pour l'acronyme anglais) qui a lancé ses activités le mardi 6 juin 2017 à Monrovia (Liberia). Présidé Mme Ellen Johnson Sirleaf, Président du Libéria, ce groupe a pour mission de à faire avancer les questions de migration au sommet de l'agenda politique en engageant les principaux acteurs et partenaires.
Pour rappel, la création de ce groupe a été initiée en avril 2016 par la Commission économique pour l'Afrique (CEA) sous la direction de la Conférence conjointe des ministres de l'Union africaine (UA) et de la CEA à Addis-Abeba. Le Groupe, composé de 14 membres est présidé par Mme Sirleaf. Il vise à faire avancer les questions de migration au sommet de l'agenda politique en engageant les principaux acteurs et partenaires. La création de ce groupe a pour objectif ultime de trouver une solution durable aux drames presque quotidiens que le phénomène. Rien que « la semaine dernière, une quarantaine de jeunes hommes et femmes sont morts de soif dans le Désert du Sahara, en essayant de rejoindre l'Europe. Plus d'un millier ont péri en Méditerranée depuis le début de cette année » a déploré Mme Sirleaf. La présidente du Groupe de haut niveau a aussi souligné pour déplorer « le mélange de migrants de milieux divers vivant dans les rues et dans des conditions pouvant être décrites comme inhumaines » dans de nombreux pays européens.

Pour le Secrétaire exécutif par intérim de la CEA, qui s'exprimait à la même occasion, l'Afrique se voit privée des nombreux avantages de la migration en raison de politiques frontalières strictes. Il déplore le fait que les Africains aient besoin de visas pour se rendre dans 55% des autres pays africains. « Les voyages effectués par les Africains sur le continent sont limités par des exigences strictes en matière de visa, de contrôles aux frontières excessifs et de restrictions à l'immigration » a déclaré M. Abdalla Hamdok. Une telle situation, estime-t-il, augmente les coûts et les risques de la migration et entrave souvent la motivation individuelle pour migrer. Soulignant que malgré l'insistance des médias internationaux à mettre leurs projecteurs principalement sur le grand nombre de migrants africains traversant la Méditerranée à destination de l'Europe, la migration intra-africaine domine encore les flux migratoires sur le continent.
« Les données montrent que moins de trois pour cent de la population africaine ont migré à l'international et moins de 12 pour cent du total des flux migratoires à destination de l'Europe proviennent d'Afrique » a déclaré le Secrétaire exécutif par intérim de la CEA. Ce qu'a confirmé Mme Maureen Achieng, Représentante de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) auprès de l'UA, de la CEA et de l'IGAD. «Les migrations en provenance d'Afrique vers d'autres régions se déroulent à un rythme beaucoup moins élevé que l'on pourrait penser (...). Il y a environ 7,5 millions de migrants ouest-africains en Afrique de l'Ouest, contre 1,2 million en Amérique du Nord et en Europe combinées » précise-t-elle.
Dès lors, il s'agit pour le HLPM de mobiliser les gouvernements en Afrique et à l'étranger, les organisations régionales et internationales, la société civile, les entreprises et les autres parties prenantes pour adopter des politiques nécessaires en vue de faciliter une migration sûre, régulière et responsable et la mobilité des personnes. Au cours des prochains mois, le HLPM consultera les différents acteurs aux niveaux national, régional et mondial pour formuler des recommandations sur les mesures à prendre pour construire et maintenir un large consensus politique. Ce consensus concerne le programme de développement international de la migration, en tenant compte des défis particuliers des pays dans des situations de conflit et post-conflit. Le groupe soumettra son rapport lors du Sommet des chefs d'État de l'Union africaine en juillet 2018.

Siradji Sanda(onep),Source : Section des Communication/CEA

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