Le jugement de l’affaire qui oppose l’Etat du Niger à Africard a eu lieu ce 6 juin à Paris. Les deux parties ont plaidé devant le juge en avançant chacun ses arguments. Le Niger a versé dans le dossier des preuves accablantes d’un complot entre Africard et le juge malien qui a prononcé un verdict de condamnation contre le Niger au niveau de la Cour de justice de l’OHADA. Il faut rappeler que le fabricant de passeports biométriques Africard accuse le Niger d’avoir rompu abusivement le contrat qui les lie. En conséquence de quoi, Africard exige réparation en termes de pénalités et de dommages et intérêts. Les différentes décisions défavorables au Niger ont abouti à la saisie du fonds logé dans les comptes d’Areva et qui sont destinés au Niger, ainsi que la saisie de certains bâtiments nigériens à l’extérieur. Cette évidente connexion entre le juge de ’OHADA et l’entreprise Africard dénote d’un complot ourdi afin de déposséder le Niger de ses biens, et humilier ses autorités et son peuple. Fort heureusement, malgré les quelques tâtonnements qui ont ponctué la gestion de ce dossier, le gouvernement a vite fait de reprendre la main en prenant le taureau par les cornes. Ces sont les différentes investigations menées qui ont permis de détecter ces messages pour le moins troublants et assez révélateurs du complot ourdi par le juge malien et le groupe Africard. Probablement que dans l’esprit de ces personnes malveillantes, réside une volonté acharnée de vouloir plumer un état et se remplir les poches sans fournir aucun effort.
En effet, le ministre des finances Hassoumi Massoudou avait bien rappelé que Africard n’avait commencé à produire aucun passeport, quand cette société a cru bon de sauter sur une prétendue résiliation abusive du contrat, pour porter un coup à l’Etat du Niger par le biais probablement de pots vins versés à certains juges.
Le plus affligeant dans cette affaire, est que certains nigériens ont clairement pris positions en faveur d’Africard, sous le prétexte fallacieux que les décisions de justice s’imposent à tous quels que soit le lieu où lesdites décisions sont rendues. Le Ministre des finances, Hassoumi Massoudou , avait dénoncé à juste titre cet antipatriotisme flagrant, lorsqu’il avait animé son point de presse il y a quelques mois de cela.
Le 13 juin prochain, la justice française va devoir trancher entre un Etat certes pauvre, mais souverain et une société qui a fait de l’Afrique son terrain de chasse pour remplir ses caisses sans verser une goutte de sueur.