Gaz, pétrole et uranium dans le secteur de l’énergie, métaux dans le secteur de la construction, terres rares dans celui des nouvelles technologies… Les ressources extractives représentent un enjeu géopolitique et économique majeur. Mais leur exploitation reste marquée par des pratiques de corruption et d’évasion fiscale, dont pâtissent en premier lieu les populations des pays fortement dotés en ressources minérales et naturelles. C’est la malédiction des ressources naturelles, qui entretient la pauvreté de pays virtuellement riches, et ce n’est pas nouveau.
La nouveauté, c’est que les entreprises pétrolières, gazières et minières enregistrées et/ou cotées dans un Etat membre de l’Union européenne doivent depuis l’an dernier publier chaque année les paiements effectués au profit des gouvernements des pays dans lesquels elles ont des activités d’exploration et/ou d’exploitation. Et cela depuis la transposition en 2014 dans le droit français de deux directives (la directive comptable et la directive transparence) adoptées par le Parlement européen en 2013.
C’est sur la base de ces documents que les ONG Oxfam France, ONE et Sherpa, membres de PCQVP (Publiez ce que vous payez) ont publié, jeudi 13 avril, un rapport exclusif sur la transparence des entreprises extractives, avec un focus sur les activités de deux géants industriels français dans deux pays africains : le pétrolier Total en Angola et l’activité minière du groupe nucléaire Areva au Niger. Voici leurs principales trouvailles.... suite de l'article sur LeMonde.fr