Au moins neuf enfants ont été tués dans l’effondrement de maisons et de murs dus aux fortes pluies qui se sont abattues sur Niamey ces derniers jours, ont annoncé mercredi les autorités.
"On déplore à l'heure actuelle neuf morts, tous des enfants, dans l'effondrement de maisons et des chutes de murs dans différents quartiers", a déclaré à la presse Zourkaleïni Maïga, le secrétaire général du gouvernorat de Niamey.
"Quatre de mes enfants s'étaient abrités au pied du mur d'une maison voisine, trois sont morts sur le coup après la chute du mur", a expliqué une mère sur une télévision locale.
Les eaux ont également causé d'importants dégâts matériels sur un des principaux marchés du centre ville.
La saison des pluies, qui ne dure que trois à quatre mois, vient à peine de commencer au Niger, pays régulièrement victime de graves crises alimentaires en raison de la sécheresse et des inondations.
A la mi-mai, l'ONU a tiré la sonnette d'alarme sur les risques de nouvelles inondations cette année, et qui pourraient affecter "plus de 106.000 personnes" dans ce pays pauvre.
Le Niger et ses partenaires ont déjà élaboré un "Plan de soutien" de 6,5 millions de dollars pour les personnes qui seront affectées par les intempéries, assure l'ONU.
Les deux chaînes de télévision publiques nigériennes, Télé-Sahel et Tal-TV, ont cessé d'émettre mardi soir, en raison de fortes pluies qui ont inondé leur locaux à Niamey, a indiqué leur direction. Télé-Sahel a recommencé à émettre mercredi soir, a constaté l'AFP.
En 2016, au moins 50 personnes avaient péri dans des inondations qui avaient touché 145.000 personnes, notamment dans les régions désertiques d’Agadez et de Tahoua.
Sept personnes sont mortes à Abidjan, capitale économique de la Côte d'Ivoire voisine, à la fin du mois de mai, dans des glissements de terrain également dus aux pluies diluviennes.