Les présidents burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, malien Ibrahim Boubacar Keita et nigérien Mahamdou Issoufou se sont engagés jeudi à Ouagadougou à œuvrer dans la réhabilitation et la gestion durable des terres en Afrique.
"Nous, chefs d'Etat du Burkina Faso, du Mali, du Niger, de concert avec nos pairs de la sous-région, prenons l'engagement d'œuvrer à la promotion de partenariats régionaux et mondiaux pour l'investissement dans la réhabilitation et la gestion durable des terres à toutes les tribunes d'échanges que nous aurons", a déclaré le président Roch Marc Christian Kaboré.
M. Kaboré s'exprimait à l'occasion du colloque de haut niveau à Ouagadougou sur l'initiative sur la Soutenabilité, la Stabilité et la Sécurité (3S) qui a réuni des ministres africains en charge de l'environnement et des chercheurs.
Il a invité la communauté internationale à promouvoir des partenariats afin de réhabiliter dix millions d'hectares de terres dégradées et créer deux millions d'emplois verts pour les jeunes, les femmes et les migrants.
La secrétaire exécutive de la Conventions des Nations unies sur la lutte contre la désertification, Monique Barbut, a quant à elle prévenu que d'ici 2050 la population africaine doublera pour atteindre deux milliards de personnes, en majorité jeunes et sans emploi, soulignant que les problèmes mentionnés s'accentueraient et la vague migratoire s'enflerait plus si rien n'était fait.
Le ministre burkinabè de l'Environnement, de l'Economie verte et du Changement climatique, Batio Nestor Bassière a expliqué que de 2002 à 2013, 5,16 millions d'hectares de terres soit 19% du territoire national ont été dégradées au Burkina Faso.