Faute de financement, la station créée en 2015 pourrait interrompre ses émissions de reportage et de débat devenues indispensables aux Nigériens.
Ambiance studieuse et concentrée, deux studios, du matériel de transmission satellite. Les quatorze journalistes et quatre traducteurs de Studio Kalangou, à Niamey, s’activent, en plein ramadan, pour livrer leurs deux heures de radio en direct : des journaux en cinq langues et un grand débat en français. Avec un effectif limité, il faut une organisation rigoureuse, un planning précis et des reportages au cordeau : pas plus d’une minute par sujet pour un journal de quinze minutes, dont trois de magazine.
La journée commence à 9 heures par la conférence de rédaction. Les reportages sont presque tous produits avant 13 heures, y compris en province, où des radios partenaires font office de correspondants – l’objectif est de produire un journal national. Ensuite commencent les traductions. A partir de 17 heures, les éditions en tamacheq, en fulfulde, en haoussa, en zarma et en français s’enchaînent sur les ondes.
Puis, à 18 h 15, c’est le tour du « Forum », jusqu’à 19 heures. « C’est notre espace de liberté pour approfondir les sujets. Il a une dimension d’éducation populaire, de sensibilisation mais aussi de témoignage, pour donner la parole à ceux qui ne l’ont pas d’habitude », explique Pauline Bend, la représentante au Niger de la Fondation Hirondelle, une ONG suisse qui fournit de l’information aux populations confrontées à des crises et qui est à l’origine de Studio Kalangou.... suite de l'article sur LeMonde.fr