Le gouvernement nigérien a décidé vendredi de proroger de nouveau pour une durée de trois mois l’état d’urgence dans la région de Diffa (extrême sud-est, proche de la frontière du Nigeria), à cause de la situation sécuritaire encore fragile.
La situation sécuritaire, demeurant fragile dans la région de Diffa, a conduit le gouvernement à proroger à nouveau cette mesure pour une durée de trois mois à compter du 18 juin, selon un communiqué d’un conseil des ministres réuni vendredi à Niamey, sous la présidence du chef de l’Etat Mahamadou Issoufou.
En effet, face à l’instabilité de la situation sécuritaire, causée par les attaques meurtrières de la secte Boko Haram dans cette partie du pays, le gouvernement a proclamé l’état d’urgence depuis le 10 février 2015, et depuis, le Parlement a adopté une loi en vue de sa prorogation si nécessaire, conformément à la Constitution nigérienne.
La région de Diffa, particulièrement les localités frontalières du Nigeria, subissent depuis près de trois ans des attaques à répétition du groupe islamiste Boko Haram, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires, et autant de déplacés du Niger et du Nigeria.
Cependant, depuis quelques mois, on observe une accalmie dans le secteur grâce notamment aux efforts des Forces de défense et de sécurité (FDS) nigériennes, appuyées par les armées des pays voisins (le Tchad, le Cameroun et le Nigeria) dans le cadre d’une force multinationale mixte.