APA-Niamey (Niger) - La juriste Abdoulaye Diori Kadidiatou Ly a été nommée à la tête de la Cour constitutionnelle du Niger, la plus haute juridiction du pays en matière d’interprétation de la Loi fondamentale et du contentieux électoral, a appris APA mardi de source officielle.
Nanti d'un doctorat en droit public, cette juriste qui a déjà siégé au sein de la Cour constitutionnelle, remplace ainsi la magistrate à la retraite Bazeye Salifou, laquelle s'est illustrée en 2009, en invalidant la décision de l'ex-président Mamadou Tandja de briguer un
troisième mandat, au mépris de la Constitution.
La nouvelle présidente de la Cour constitutionnelle est connue pour son activisme au sein des organisations féminines qu'elle a représentées plusieurs fois au sein de cette institution avant d'y être nommée récemment par le Président Mahamadou Issoufou.
Cette quinquagénaire, mère de famille, est la veuve de l'ex-ministre Conseiller Abdoulaye Diori, président du RDA et fils ainé du premier président du Niger.
Les sept membres de la Cour constitutionnelle du Niger, la plus haute juridiction suspendue depuis le 18 février 2010 lors d'un putsch militaire, ont prêté serment le 25 mars dernier, en présence du Président Issoufou.
Selon la Constitution, la Cour constitutionnelle est compétente pour trancher les contentieux nés des élections ainsi que les interprétations des lois en ce qui concerne leur conformité à la loi fondamentale.
Les membres de cette juridiction proviennent de plusieurs institutions et corporations dont la présidence de la république, le parlement, l'université, le barreau, les magistrats et la société civile.
La cour est renouvelé tous les deux ans par tiers.